peint les Nègres comme des tigres ; il les avoit accusés d’avoir égorgé des prisonniers, des femmes enceintes, des enfans à la mamelle, Dallas, en le réfutant, se combat lui-même, et, sans le vouloir, détruit encore par les faits, les paralogismes allégués pour justifier l’emploi des chiens dévorateurs[1].
Plût à Dieu que les flots eussent englouti ces meutes antropophages, stylées et dirigées par des hommes contre des hommes. J’ai ouï assurer que, lors de l’arrivée des chiens de Cuba à Saint-Domingue, on leur livra, par manière d’essai, le premier Nègre qui se trouva sous la main. La promptitude avec laquelle ils dévorèrent cette curée, réjouit des tigres blancs à figure humaine.
Wimphen, qui écrivoit pendant la révolution, déclare qu’à Saint-Domingue les coups de fouet et les gémissements remplaçoient le chant du coq[2]. Il parle d’une femme qui fit jeter son cuisinier nègre dans un four, pour avoir manqué un plat de pâtis-