Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/10

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I. Vous pensez peut-être, vous tous, amis, frères, pères, objets et noms si doux, que je m’empresse de prendre la parole pour répandre des larmes et des lamentations sur celui qui n’est plus, ou pour me complaire dans ces longs discours dont les ornements flattent le commun des hommes ; et vous êtes venus ici, les uns pour vous affliger et gémir avec moi, afin que vous pleuriez dans mon malheur le coup qui vous a frappés de même sorte, et que les infortunes d’un ami donnent le change à votre douleur ; les autres pour charmer votre oreille et goûter quelque plaisir en me voyant puiser dans mon malheur même une matière de déclamation, comme je faisais jadis ;