Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/22

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qu’après avoir envoyé devant eux celui de leurs enfants que son âge exposait le plus à faillir, ils pourront désormais terminer leur vie en toute sécurité, et se transporter avec tous les leurs dans la demeure d’en haut.

V. J’ai insisté là-dessus, non que j’aie voulu entreprendre leur éloge, ni que j’ignore combien il serait difficile de le faire dignement, lors même qu’on y consacrerait un discours tout entier ; mon dessein était de montrer qu’avec de tels parents la vertu devait se trouver en Césaire, et qu’il ne faut pas que vous voyiez rien d’étonnant ni d’incroyable, si, avec une pareille naissance, il s’est rendu digne de pareilles louanges, mais qu’il faudrait vous étonner plutôt s’il avait pris modèle sur d’autres, dédaignant les exemples qu’il avait près de lui, dans sa famille. Ses commencements furent donc tels qu’il convenait à un homme bien né et qui devait mener une vie honorable. Mais, sans parler de ses avantages extérieurs, de sa beauté, de sa haute stature, de sa grâce en toutes choses, de la parfaite harmonie de sa per-