Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/46

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proches tombés dans le malheur, son mépris du faste, son égalité avec ses amis, sa franchise avec les grands, ses luttes et ses discours pour la vérité, qu’il défendit tant de fois et contre tant d’adversaires, non-seulement avec les armes de la raison, mais avec celles d’une ardente piété, je me contenterai d’un seul trait qui tiendra lieu de tous ; c’est l’endroit le plus célèbre de sa vie. Ce prince, dont le nom est si odieux, déchaînait sa rage contre nous ; sa fureur s’était d’abord portée sur lui-même, et sa renonciation au Christ l’avait rendu exécrable à tous. Il n’affichait pas l’impiété avec la même franchise d’âme que les autres ennemis du Christ, mais il cachait la persécution sous une apparence de douceur ; semblable à l’astucieux serpent qui possédait son âme, il avait recours à toutes les manœuvres pour entraîner les malheureux dans son abîme. Son premier artifice fut