Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/82

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

trera plus les systèmes d’Euclide, de Ptolémée et d’Héron ; mais il n’aura plus à souffrir de ces ignorants bouffis de leur prétendu savoir. Il ne se parera plus des doctrines de Platon, d’Aristote, de Pyrrhon, d’un Démocrite, d’un Héraclite, d’un Anaxagore, d’un Cléanthe, d’un Épicure, et de je ne sais quels sages de l’auguste Portique et de l’Académie ; mais il ne se tourmentera plus pour réfuter leurs sophismes. Ai-je besoin d’examiner tout en détail ? Voyons seulement ces avantages si précieux, si désirables aux yeux de la foule : il n’aura ni compagne ni enfants ; mais il ne les pleurera pas, il ne sera pas pleuré par eux ; il ne laissera point aux autres, il ne restera pas lui-même pour eux un témoignage d’infortune. Il ne fera pas d’opulents héritages ; mais il aura les meilleurs des héritiers, ceux qu’il a choisis lui-même afin de s’éloigner riche de cette terre, emportant