Page:Grégoire de Nazianze - Éloge funèbre de Césaire, 1853.djvu/96

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faut que je ne rende grâce au malheur qui m’a inspiré ces réflexions et qui m’a fait désirer plus ardemment de quitter cette terre. C’est là ce que nous apprend ce grand mystère ; c’est là ce que nous enseigne un Dieu qui s’est fait homme et pauvre pour nous, afin de relever la chair ; de sauver son image, de renouveler l’homme, pour que nous ne soyons tous qu’un en Jésus-Christ, qui a été tout en nous avec la perfection qu’il possède, pour qu’il n’y ait plus parmi nous ni homme, ni femme, ni barbare, ni scythe, ni esclave, ni libre, car ce sont là les distinctions de la chair, mais que nous portions seul en nous le caractère divin par qui et pour qui nous sommes nés, et que sa forme et son empreinte suffisent pour nous faire reconnaître.

XXIV. Puissions-nous être ce que nous espérons, grâce à la bonté infinie de ce Dieu généreux qui demande peu pour accorder beau-