Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/20

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

valets qu’on met sous ses yeux, ni les roues qu’on lui présente, ni les trochantères, ni les catapultes, ni les pointes des ongles de fer, ni les épées qu’on aiguise, ni les chaudières bouillantes, ni le feu qu’on attise, ni le tyran qui menace, ni la populace, ni les satellites qui hâtent le supplice, ni la vue de ses enfants, de leurs membres mutilés, de leurs chairs déchirées, de leur sang qui coule à flots, de leur jeunesse qu’on moissonne, ni les maux qu’ils endurent, ni les tourments qui les attendent encore. Et ce qui paraît d’ordinaire le plus pénible, la durée du supplice, n’était rien pour elle ; car elle était fière de ce spectacle. Les souffrances n’étaient pas seulement prolongées par la variété des tortures, qu’ils accueillaient toutes ensemble avec plus de mépris qu’on n’en témoigne pour une seule, mais aussi par les discours du persécuteur, qui, changeant de ton sans cesse, insultait, menaçait, flattait, enfin mettait tout en œuvre pour obtenir ce qu’il espérait.