Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/22

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V. Les réponses des jeunes martyrs au tyran renfermaient tant de sagesse à la fois et tant de noblesse, que, de même que tous les traits d’héroïsme réunis ensemble paraissent vulgaires à côté de leur constance, de même leur constance semble peu de chose, si on la compare à leurs sages paroles, et il ne fut donné qu’à eux d’être à la fois si fermes dans la souffrance et si sensés dans leurs réponses aux menaces du tyran, à cet appareil terrible qui ne put vaincre ni ces généreux enfants, ni leur mère plus généreuse encore. S’élevant au-dessus de tout, mêlant le courage à la tendresse, elle se donne elle-même à ses fils comme un magnifique présent funèbre ; elle les suit dans la route où ils l’ont devancée. Et comment les suit-elle ? Elle va d’elle-même au-devant des périls, et quels sublimes chants de funérailles elle fait entendre ! Les paroles des sept frères au tyran étaient belles aussi ; c’est avec les plus beaux des discours (et com-