Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/24

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ment n’eussent-ils pas été admirables ?) qu’ils se rangèrent en bataille et accablèrent le persécuteur ; mais les discours que prononça la mère pour les exhorter, puis pour célébrer leur mort, sont encore plus magnifiques. Quelles furent donc les paroles des Machabées ? car il est bon de vous les rappeler, afin que vous ayez un modèle non-seulement de la constance des martyrs dans la lutte, mais encore de leur éloquence. Elles variaient suivant que le langage du tyran, ou l’ordre du supplice, ou l’enthousiasme de l’âme fournissait des armes à chacun ; mais, pour les comprendre toutes en un seul exemple, voici à peu près ce qu’ils disaient :

« Pour nous, Antiochus et vous tous qui nous entourez, il n’est qu’un seul roi, Dieu, par qui nous sommes nés et vers qui nous retournerons ; un seul législateur, Moïse, que nous ne trahirons ni n’outragerons point, nous le jurons par les périls mêmes qu’il a bravés pour la vertu, et par tant de miracles qu’il a accomplis ; non, fussions-nous menacés par un autre Antiochus plus terrible que toi ;