Page:Grégoire de Nazianze - Homélie sur les Machabées, 1900.djvu/42

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elle s’empressait autour d’eux, les exhortait, les suppliait, s’unissait à leurs combats, et ne ménageait ni la parole ni l’action pour les animer à la victoire. Elle recueillait les gouttes de leur sang, les lambeaux de leurs chairs, et embrassait ces tristes restes : elle recevait l’un dans ses bras, livrait l’autre, en préparait un troisième. Elle leur criait à tous : « Courage, mes enfants, courage, mes héros, courage, vous dont les corps n’ont presque rien de corporel ; courage, défenseurs de la loi, de mes cheveux blancs, de cette ville qui vous a nourris et vous a élevés à un tel degré de vertu ; un moment encore, et nous avons vaincu. Les bourreaux se lassent, voilà ma seule crainte. Un moment encore, et nous serons heureux, moi entre les mères, et vous entre les jeunes gens. Regrettez-vous votre mère ?