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ARGUMENT ANALYTIQUE

DE L’HOMÉLIE DE SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANZE


SUR LES MACHABÉES[1]




La Judée, bien que soumise à la domination des rois de Syrie, avait conservé ses lois et sa religion. Antiochus IV, surnommé Épiphane, second fils d’Antiochus le Grand, irrité d’une révolte qui avait éclaté en Judée sous son règne, marcha contre Jérusalem, où il fit un affreux carnage, et voulut forcer les Juifs à adorer les mêmes dieux que les Syriens. Après avoir pillé le temple, il plaça dans le sanctuaire une statue de Jupiter Olympien, y offrit des sacrifices à ce dieu, et ordonna de mettre à mort tous les Juifs qui refuseraient de sacrifier à leur tour ou de manger des mets interdits par la loi de Moïse.

La crainte des supplices décida de nombreuses apostasies. Parmi ceux qui aimèrent mieux mourir que d’être infidèles à leur Dieu, se distinguèrent un vieillard du nom d’Éléazar, une mère et ses sept fils, qui subirent le martyre avec une constance héroïque. L’histoire de cette persécution se trouve consignée dans le premier livre des Machabées ; quant au martyre d’Éléazar, des frères Machabées et de leur mère, on en trouve le récit dans un traité de

  1. Il ne faut pas confondre les Machabées dont saint Grégoire de Nazianze prononce ici le panégyrique, avec les sept illustres frères qui luttèrent contre les rois de la Syrie pour l’indépendance de leur pays. La guerre de l’indépendance, commencée par Judas Machabée, est postérieure, de bien peu, il est vrai, à la persécution d’Antiochus.