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Page:Grégoire de Nysse - Éloge funèbre de saint Mélèce, 1853.djvu/28

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parfums, de riches essences, présent magnifique d’une femme digne et vertueuse ; car il faut redire, pour lui rendre témoignage, ce qu’elle a fait en l’honneur du prêtre, répandant généreusement sur sa tête un vase de parfums. Mais que conservent tous ces apprêts ? Des ossements sans vie et qui avant la mort même s’étaient exercés à mourir, tristes monuments de nos malheurs. Oh ! quels cris on entendra encore dans Rama ! Rachel pleurant non plus ses enfants, mais son époux, et ne voulant point recevoir de consolation. Cessez, cessez, vous qui voulez la consoler. Ne vous mettez point en peine d’adoucir sa douleur. Que la veuve éclate en gémissements. Qu’elle sente toute l’étendue de sa perte. Et pourtant la séparation n’est pas pour elle chose nouvelle ; les luttes de l’athlète l’ont habituée à supporter l’isolement.

V. Vous n’avez assurément pas oublié le récit qu’on vous a fait