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Page:Grégoire de Nysse - Éloge funèbre de saint Mélèce, 1853.djvu/32

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un zèle pour la foi égal à celui du grand Élie, une pureté de mœurs pareille à celle du sublime Jean-Baptiste, une charité aussi immense que celle de Paul ; elle vit tant de belles qualités réunies dans une seule âme, et elle fut blessée d’un amour divin, et elle aima son époux d’une chaste et vertueuse tendresse. Mais avant qu’elle eût contenté son désir et satisfait son ardeur, toute brûlante encore d’amour, elle se vit abandonnée ; des temps d’épreuve appelaient l’athlète au combat. Tandis qu’il répandait ses sueurs pour la piété, elle restait, comme une sage épouse, gardant la foi de l’hymen. De longs jours s’écoulèrent, et des tentatives adultères menacèrent la chasteté de la chambre nuptiale ; mais l’épouse ne fut point souillée. Un second retour fut suivi d’un second exil, puis d’un troisième encore, jusqu’à ce que le Seigneur, perçant les ténèbres de l’hérésie et faisant luire