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Page:Grégoire de Nysse - Éloge funèbre de saint Mélèce, 1853.djvu/44

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nous et pour les fautes de son peuple. Il a dépouillé les habits de peaux ; car ceux qui vivent dans le paradis n’ont besoin de rien de semblable ; mais il se pare des vêtements qu’il a tissés par la pureté de sa vie. C’est une chose précieuse devant le Seigneur que la mort d’un tel homme ; ou plutôt, ce n’est point une mort, ce sont des liens qui se brisent. Vous avez rompu mes liens, dit ]e Psalmiste. Siméon a été délivré, il a été affranchi des liens du corps. Le filet a été rompu, et l’oiseau s’est envolé. Il a abandonné la terre d’Égypte et ce monde de matière ; il a franchi non pas la mer Rouge, mais la noire et sombre mer de la vie ; il est entré dans la terre de la promesse, il converse avec Dieu sur la montagne, il a dégagé son âme de ses sandales, afin qu’elle pût fouler avec le pied libre de la pensée la sainte terre où l’on voit Dieu.

VII. Puisque vous avez, mes frères, de tels sujets de consolation,