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Page:Grégoire de Nysse - Éloge funèbre de saint Mélèce, 1853.djvu/7

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VI. L’Église ne peut pas se consoler comme se consola jadis le peuple d’Israël, qui, perdant Élie, conservait Élisée. Aussi les lamentations de Jérémie ne donnent-elles encore qu’une faible idée des gémissements qui vont éclater de toutes parts, quand Antioche saura la funeste nouvelle. Mais cependant Mélèce n’est pas mort, il est toujours au milieu de ses frères, il intercède pour eux, et son âme, affranchie des liens du corps, voit Dieu face à face.

VII. Que ceux qui vont transporter le corps de Mélèce à Antioche consolent les fidèles affligés en leur répétant ce qu’ils ont entendu, en leur disant à quel spectacle imposant ils ont assisté, et avec quelle vénération les chrétiens se sont empressés autour des dépouilles du saint évêque.