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Page:Grégoire de Nysse - Discours catéchétique, 1908.djvu/169

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lisés dans notre vie par une action divine, nous comprenons qu’il existe au-dessus une puissance créatrice de ce qui naît et protectrice de ce qui existe, de même aussi, quand il s’agit du Dieu qui s’est manifesté à nous au moyen de la chair, nous regardons comme une preuve suffisante de cette manifestation de la divinité les miracles considérés dans leurs effets, en remarquant dans les actions rapportées tous les traits caractéristiques de la nature divine.

[2] Il appartient à Dieu de donner la vie aux hommes, à Dieu de conserver ce qui existe par sa providence, à Dieu d’accorder le manger et le boire aux êtres qui ont en partage une vie charnelle, à Dieu de faire du bien à qui est dans le besoin, à Dieu de ramener à elle-même par la santé la nature qui s’était altérée par un effet de la maladie, à Dieu de régner également sur toute la création, sur la terre, sur la mer, sur l’air, et sur les régions plus élevées que l’air, à Dieu d’avoir une puissance qui suffise à tout, et avant toutes choses d’être supérieur à la mort et à la corruption. [3] Si donc le récit qui le concerne omettait quelqu’un de ces privilèges et d’autres du même genre, les esprits étrangers à la foi pourraient, avec raison, opposer au mystère de notre religion une fin de non-recevoir ; si, au contraire, tout ce qui permet de concevoir Dieu se remarque dans les récits qui nous parlent de lui, quel obstacle la foi rencontre-t-elle ?

NAISSANCE ET MORT DU CHRIST

XIII. Mais, dit-on, la naissance et la mort caractérisent la nature charnelle. J’en conviens. Mais les conditions qui ont précédé sa naissance et suivi sa mort ne participent pas aux lois de notre nature. Si nous jetons