Page:Grégoire de Nysse - Discours catéchétique, 1908.djvu/249

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révélés, — qu’on veuille les nommer baptême, illumination ou régénération, nous ne disputerons pas sur la forme du mot, — il serait bon là-dessus encore de dire quelques mots.

XXXIII. Les adversaires en effet nous entendent tenir des propos de ce genre : « Dans le passage de l’être mortel à la vie, il était logique, puisque la première naissance conduisait à l’existence mortelle, qu’une autre naissance fût trouvée, ne commençant pas par la corruption, et n’aboutissant pas à la corruption, mais amenant l’être, une fois né, à une existence immortelle. De même que l’être qui avait reçu le jour se trouvait nécessairement mortel au sortir d’une naissance mortelle, de même cette naissance exempte de corruption a pour but de faire triompher l’être engendré de la corruption produite par la mort. » Quand ils entendent donc ces propos et d’autres du même genre, et qu’on commence par les instruire de la forme du baptême, en leur disant qu’une prière à Dieu, l’invocation de la grâce céleste, de l’eau et la foi sont les moyens par lesquels s’accomplit le mystère de la régénération, ils restent incrédules, en considérant les dehors, parce que suivant eux l’acte accompli sous une forme matérielle ne s’accorde pas avec la promesse divine. Comment en effet, disent-ils, une prière, et l’invocation de la puissance divine, que l’on fait sur l’eau, deviennent-elles une source de vie pour les initiés ?

[2] Ces incrédules, s’ils ne font pas une résistance excessive, une simple réponse suffit pour les amener à accepter la doctrine. Demandons-leur en effet à notre tour, puisque le mode de la naissance charnelle est très