Page:Grégoire de Nysse - Homélie contre les usuriers, 1853.djvu/12

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mandements divins, nous avons entendu le prophète immolant les enfants pervers de l’usure, les intérêts, et bannissant de la société humaine le prêt sous condition de salaire : accueillons son précepte avec docilité, afin que nous ne ressemblions pas à ces pierres où la semence tombée se sécha et demeura stérile, afin qu’on ne nous dise pas ce qui fut dit à Israël rebelle : Vous entendrez et ne comprendrez point ; vous verrez et ne discernerez point.

II. Je vous conjure, vous qui m’écoutez, de ne point m’accuser d’audace ou de sottise, si, quand un homme éminent et renommé pour sa sagesse, formé à tous les genres de l’éloquence, a traité avec gloire le même sujet et a laissé au monde ce discours contre les usuriers, véritable trésor, je descends à mon tour dans la même arène, et fais paraître un char attelé de mules ou de bœufs à côté de cour-