Page:Grégoire de Nysse - Homélie contre les usuriers, 1853.djvu/22

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dans sa maison, parce qu’il est là oisif et stérile ; il imite l’agriculteur qui vient sans cesse demander de la semence à ses greniers ; il ne laisse point de repos à ce malheureux or, mais il le fait passer sans relâche de main en main. Aussi voit-on souvent un homme extrêmement riche n’avoir pas même une pièce d’argent à la maison ; ses espérances sont sur des parchemins, tout son bien est en contrats, il n’a rien et il tient tout ; il prend la vie au rebours de la parole de l’apôtre, donnant tout à ceux qui lui demandent, non par sentiment d’humanité, mais par avarice. Il accepte une pauvreté temporaire, afin que son or, après avoir travaillé comme un esclave infatigable, lui revienne avec un salaire. Vois-tu comment, grâce à cet espoir dans l’avenir, la maison devient vide, et le riche se fait pauvre pour un temps ? Quelle en est la cause ? l’acte dressé sur parchemin, la reconnaissance d’un débi-