une obole. Ils vivent aujourd’hui sans maison, sans foyer, pauvres, et maudissant chaque jour la sottise de leur père.
Voilà ce que fut, usuriers, votre ami, votre compagnon ; il termina sa vie d’une manière digne de son caractère, et après s’être épuisé de soucis et de faim, il amassa comme héritage un châtiment éternel pour lui-même et la pauvreté pour ses enfants. Vous ne savez pas pour qui vous entassez, pour qui vous prenez tant de peines. Mille accidents, mille calomnies vous menacent ; les voleurs, les pirates infestent la terre et la mer ; craignez que, sans conserver votre or, vous n’augmentiez le nombre de vos péchés. Ah ! disent-ils, cet homme nous est insupportable (car je sais ce que vous murmurez entre vos dents, moi qui vous fais comparaître sans cesse devant cette chaire) ; il en veut à ceux qui sont dans le besoin et attendent le bienfait. Allons, nous ne prêterons plus ; et comment ces malheureux pourront-ils