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SUZANNE NORMIS.

revoir sur l’échelle du pressoir, le jour mémorable des toiles d’araignée.

— C’est bien, c’est bien, lui dis-je d’une voix que je voulais rendre ferme.

L’imbécile continuait à me regarder, et de grosses larmes roulaient sur les revers de sa livrée. Tout à coup je portai le petit mouchoir de Suzanne à mes yeux, il n’était que temps.

Je tendis la main à mon fidèle valet de chambre et j’allai me coucher.

Jamais je ne fus mieux servi que ce soir-là.


XXII


Le lendemain, je déjeunais, toujours seul, mais moins triste, car je savais que je verrais ma fille le soir même, lorsque la vieille bonne de Suzanne se faufila modestement dans la salle à manger.

— Ah ! c’est vous, Félicie, lui dis-je, je suis enchanté de vous voir. Nous allons donc parler un peu de madame ?…