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SUZANNE NORMIS.

t’inflige cet outrage, je le tuerai — en duel ou autrement, — mais je le tuerai !

Suzanne me quitta fort agitée, fort inquiète ; et je n’ai pas besoin de dire que je ne fermai pas l’œil de la nuit.

À onze heures du matin, je vis accourir Suzanne souriante et reposée. La veille au soir, elle avait livré son argent, et en échange elle avait obtenu un traité de paix, armée, à la vérité.

— S’il ne lui faut que de l’argent, pensai-je, je m’arrangerai pour en avoir. Mais s’il a d’autres exigences, que ferai-je ?

Je consultai le Code ; le Code ne me dit rien ; alors j’allai trouver mon notaire.


XXVI


— Je vous attendais, me dit celui-ci. Je vous aurais fait prévenir si vous n’étiez pas venu.

— Que se passe-t-il donc ?

M. de Lincy est très-fort ! oh ! il est très-