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ROMAN D’UN PÈRE.

Nous nous mîmes à table, plus heureux que nous ne l’avions été depuis que nous avions quitté la cousine Lisbeth. L’heure venue, je conduisis Maurice à La chambre que lui cédait notre vieux Pierre.

— Voilà tout ce que je puis vous offrir, dis-je à notre hôte.

— Je ne suis pas accoutumé à tant de luxe, répondit-il en riant.

Après l’avoir quitté, je retournai vers Suzanne, qui regardait la lune briller sur la mer, assise à sa fenêtre.

— Quel événement ! lui dis-je quand je fus près d’elle.

— C’est incroyable ! répondit-elle, et pourtant cela devait arriver. Je ne comprends pas comment nous n’y avions pas songé !

— Le mal n’est pas grand, repris-je ; Vernex est un brave cœur, et, en somme, je suis bien aise qu’il soit venu.

— Moi aussi, murmura Suzanne.