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Page:Gréville - Suzanne Normis, roman d'un père, 1877.djvu/323

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ROMAN D’UN PÈRE.

Pierre avait été si pressé d’épouser Félicie que, malgré la catastrophe de la falaise, il avait procédé au mariage dès qu’il avait eu ses six mois de domicile.

Ma belle-mère se fait vieille, et, chose étrange, depuis qu’elle n’a plus besoin de déployer les qualités viriles de son cœur noble et bon, elle redevient insupportable. Il est juste de dire que ses défauts se montrent spécialement en ce qui concerne les enfants de Suzanne. Elle recommence pour eux les mêmes tyrannies que jadis elle exerçait sur moi pour ma fille ; et je ne serais pas étonné, si nous sommes encore tous deux de ce monde, que, dans quelques années, elle me fît retourner au catéchisme et recommencer les analyses religieuses pour le compte de son arrière-petite-fille, mademoiselle Suzanne Vernex, que tout le monde appelle Suzon pour la distinguer de sa mère.

J’ai été bien longtemps, je le disais plus haut, à me sentir triste de n’être pas le premier dans le cœur de ma fille, mais je me suis consolé depuis une découverte que j’ai faite, il y a déjà quelque temps. C’est que mon petit-fils, M. Robert, me préfère à son papa et même à sa maman ! Depuis lors, il ne me manque plus rien,