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SUZANNE NORMIS.

tenant ! me dit-elle d’un air si grave, que je ne pus m’empêcher de lui rire au nez.

Tout n’était pas perdu ; au catéchisme, elle avait appris à s’asseoir, à marcher, à saluer comme une coquette consommée. Madame Gauthier fut enchantée, et moi aussi. Mais quand il fut question du catéchisme de persévérance, je refusai net, et Suzanne ne m’en parla jamais. Je crois bien que la question des analyses fut pour quelque chose dans son silence.


XII


L’été qui suivit la première communion de Suzanne a pris date dans nos meilleurs souvenirs, et pourtant ce fut un des plus éprouvés de ma vie. À peine étions-nous installés à la campagne, que je tombai malade.

Je crus d’abord ce malaise sans gravité, mais tout à coup il s’accentua de telle façon que je fus contraint de me mettre au lit ; et le médecin