Page:Grażyna fr.pdf/75

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Et des sanglants périls comme toi-même avide,
Ton cheval en drap noir, triste, la selle vide?
Et le faucon chéri, les fidèles limiers
Aux nasaux pénétrants, et les prompts lévriers?»
La foule ainsi se plaint. Les chevaliers déposent
Le corps sur le bûcher et les prêtres l'arrosent
De torrents parfumés de lait et d'hydromel.
Alors le Vaydelote approche de l'autel;
Tous entonnent en chœur le chant des funérailles.
Les cors ont résonné. Déjà dans les entrailles
Des béliers le grand-prêtre a plongé son acier...
Arrêtez!... Voici l'homme au funèbre coursier.
Quel est cet homme noir et quel dessein l'amène,
On l'ignore; -est-ce lui qui tantôt, sur la plaine,
Quand les nôtres pliaient, jetant leur étendard,
Quand nos chefs succombaient, nous servit de rempart,
Au bruit de ses exploits, nous rendit le courage
Et des Croisés vainqueurs commença le carnage?