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12 L'ALSACE, SA SITUATION ET SES RESSOURCES

avec le territoire de Saales et le canton de Schirmeck, maintenant détachés du département des Vosges pour faire de nouveau partie de l’Alsace, la surface totale du pays me- surerait 8,863 kilomètres carrés ou 886,300 hectares, celle du district de Belfort étant de 60,700 et celle des cantons de Saales et de Schirmeck, dans la vallée de la Brusche de 21,500 hectares. Sur cette aire, le bassin de l’IIl, rivière qui traverse l’Alsace sur presque toute son étendue, occupe un espace de 458,400 hectares. C’est de la rivière que la con- trée prend son nom, dont la signification en langue alle- manique est le pays ou le séjour de l'IIT, Illsass ou Elsass. D'ailleurs, les sources de l’III se trouvent dans les mon- tagnes du Jura, à Winckel et à Ligsdorff, pour se jeter dans le Rhin à la Wanzenau, au bas de Strasbourg, après avoir recu de nombreux affluents issus des Vosges. Son cours pa- rallèle au Rhin a une étendue de 180 kilomètres du Sud au Nord. Ses affluents débouchent tous sur la rive gauche, ce sont la Largue, la Doller, la Thur, la Laucbh, la Fecht et la Weiss, la Lièpvrette et le Giessen, enfin la Brusche. Plus bas, mais en dehors du bassin de VIII, il y à la Zorn qui arrose Saverne et recoit la Moder, tandis que le cours de la Lauter sépare l'Alsace du Palatinat. Dans le Sud, la Sa-

voureuse, également en dehors du bassin de l’Ill, passe par Belfort pour s’écouler dans le Doubs et le Rhône. Quant à l'Ill, avant d’arriver à son embouchure, elle alimente deux dérivations : le Quatelbach à Mulhouse et la Krafft près d’Erstein, cette dernière croisant aussi le canal du Rhône au Rhin, dirigé comme l'Ill elle-même du Sud au Nord.

Le débit moyen de la rivière à Strasbourg atteint de 40 à 50 mètres cubes par seconde, soit 28 à 30 pour 100 de l’eau

tombée sur toute la surface de son bassin, mais avec des variations momentanées de 2 à 240 mètres cubes. Des os-

Cillations aussi fortes dans le débit indiquent un régime des

plus irréguliers, qui cause chaque année des inondations

plus ou moins étendues, suivies parfois de longues séche-