Page:Grammont - Petit traité de versification française, 1908.djvu/137

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par dix siècles de littérature, il n’admet rien qui soit brutal ou vulgaire. Disposant, quand il le veut, d’une incomparable puissance, pouvant se revêtir des couleurs les plus riches et les plus éclatantes, il se complaît d’ordinaire à n’opposer que de simples nuances. Se mouvant dans un rythme sans heurts, groupant symétriquement les teintes de ses voyelles, il choisit les effets les moins violents, il indique, il suggère : instrument merveilleux aux mains d’un artiste, intolérable entre celles d’un ouvrier malhabile.