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VOIX MYSTÉRIEUSES


Joseph activa le pas et déboucha dans la chambre de Mme Cayon, à la seconde précise où la bonne dame pénétrait dans celle de Léa.

Son premier regard fut pour la bienheureuse culotte étalée sur un fauteuil.

Il eut un soupir satisfait, enleva au passage le vêtement convoité et regagna sa première cachette, derrière le porte-parapluie, dans le but honnête de se vêtir enfin décemment.

S’il n’avait pas mis autant de célérité dans sa course, Mme Cayon l’aurait infailliblement surpris. Elle arrivait sur ses talons, fort étonnée de ne rencontrer que le vide devant elle.

— Où sont-ils passés, les petits misérables ? grondait-elle.

Son inquiétude la poussa jusqu’au vestibule, mais elle ne s’y arrêta pas, un soupçon venait de lui traverser l’esprit.

— Ils sont descendus ! Je vais les rattraper chez le charbonnier… En voilà une passion !… Quand il y a de si bons sommiers chez nous.

Au moment où elle franchissait le seuil d’un