Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/132

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
124
LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Blême, elle questionna :

— T’entends, Lélé ?

L’interpellée se montra discrète, craignant de deviner la cause de ce phénomène :

— Heu !… C’ sont les plombiers !

Mme Cayon, passagèrement, se contenta de cette explication et se remit à tirer l’aiguille avec frénésie.

Cependant, l’éclat des voix devenait de plus en plus intense ; on percevait des accents larmoyants, voire des chocs de cristaux.

Mme Cayon, le torse penché à droite, les jambes écartées, un poing ganté d’un bas, l’autre armé d’une monstrueuse aiguille, tenta de se former une opinion.

— J’ te dis, Lélé, qu’on parle chez nous !

La jeune fille sourit avec commisération :

— Si tu veux, j’ vais voir !

La prudente mère se récria :

— Toi, innocente enfant ! Si tu rencontrais encore ce charbonnier ?… Jamais.

— Je t’offre ça parce que j’entends rien…