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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON


riée… un homme dans une maison c’est nécessaire.

Léa fronça son petit nez :

— Sûr qu’ c’est nécessaire !

De l’autre côté, le rire s’enfla, le baryton et le ténor donnaient ensemble ; des verres se choquaient, une bouteille s’écrasa sur les carreaux avec fracas.

Mme Cayon semblait s’amincir, tant elle avait peur ; ses yeux pailletés de jaune se fonçaient. Léa ricanait :

— Non, ça doit être l’ peintre !… Va voir, m’man, y a p’t’être quéque chose.

Comme sa mère ne bougeait pas, elle fit un pas en avant.

— Ben… moi, j’y va…

L’auteur de ses jours joignit des mains suppliantes :

— J’ t’en prie, folle enfant, aie pitié de mes vieux jours… si tu me quittes, tu reviendras encore barbouillée d’anthracite.

Le silence s’étant rétabli, elles se rassérénèrent