Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/145

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
137
VENGEANCE

Ni l’une, ni l’autre, n’aperçurent les chanteurs ; d’ailleurs, la porte ouverte les induisit en erreur.

— Sont su’ l’ palier, clama la jeune fille, entre deux hoquets joyeux.

Le parapluie et les pincettes brandis, Mme Cayon s’élança.

À peine avait-elle les deux pieds sur le paillasson que, sous une poussée irrésistible, mystérieuse même, l’huis se referma avec un bruit sec.

La mère, bafouée, se retourna ; il était trop tard. Et derrière cette cloison s’éleva vers le ciel un chœur joyeux :

— Partir, c’est mourir un peu !

En même temps, les traîtres se livraient à la plus infâme débauche chorégraphique.

Se tenant par la main ; ils exécutaient une ronde échevelée, où les pans de chemises voletant n’étaient pas les moins remarquables ornements.

Mlle Léa, la tête renversée en arrière, la bou-