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LES MYSTÈRES D’UN COULOIR

— C’est l’ garçon charbonnier d’à côté !… I’ m’semblait bien aussi… François est plus exigu !

Et après une minute de réflexion :

— Çui-là sera mon époux ! c’t’un mâle !… Dans trois ans j’ serai majeure… Alors on verra !…

Le souvenir de François l’attendrit.

— C’ pauv’ petit !… il était gentil… Enfin, de temps en temps, on s’ reverra, histoire de pas l’ désobliger.

Tranquillisée, elle se dévêtit, contempla une dernière fois sa petite chemise noircie et se glissa dans les draps pour répéter, en rêve, la scène du corridor.

Ainsi elle se figura un grand, grand charbonnier, qui lui causa la plus atroce des douleurs, en voulant lui apprendre l’auvergnat.