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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Les mâles infortunés, la tête rentrée dans les épaules, les pans de chemise collés aux cuisses, fuyaient éperdument, poursuivis par les malédictions démoniaques de la mère outragée.

— Impurs ! Satyres ! Cochons d’Inde !

En désordre, ils se jetèrent vers la sortie, traversèrent le palier.

Avec une dernière imprécation, Mme Cayon claqua la porte.

Vaincus, les amants imprévoyants n’eurent plus que leurs yeux pour pleurer et leur chemise pour s’essuyer.

L’esprit perdu, les jambes faibles, ils descendirent les marches.

L’obscurité de la nuit leur permit de gagner sans encombre l’échoppe voisine : Bois et charbon.

Ils eurent la chance enfin de se trouver en face de vrais amis : le charbonnier et sa femme, fins saouls, dormaient sur la table, une bouteille de marc auprès d’eux.

Les arrivants se laissèrent choir sur des esca-