Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/34

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Puis ce fut un murmure confus accompagné d’un éboulis tragique.

À ce cri, Léa s’effondra dans le poussier :

— Mon Dieu ! c’est m’man !… Si j’ pouvais au moins rejoindre François…

En tapinois, elle se mit à quatre pattes, et, souple comme la panthère africaine, elle partit, l’arrière-train plus haut que la tête, le chapeau sombrero glissé sur l’accroche-cœur droit.

Après cinq pas, elle écouta : un bruit précis arrivait jusqu’à elle. Sans plus tergiverser, elle s’aventura de ce côté :

Le son devenait de plus en plus distinct ; bientôt, du bout des doigts, elle toucha un soulier.

Elle eut un soupir de soulagement et s’enhardit. Sa menotte remonta… longtemps… longtemps…

La pauvrette frémit : ses doigts caressaient un bas muni d’une jarretière.

Elle eut un frémissement d’épouvante :

— Zut ! c’est ’core m’man !

Pourtant, sa menotte curieuse poursuivait son