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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

Mme Cayon, non sans regrets, acquiesça ; d’ailleurs elle jugeait de son devoir de mettre du sien afin de gagner cet époux à sa fille, celle-ci ayant fait déjà au delà du possible.

Elle pardonna donc, et reprenant son attitude digne, malgré son visage barbouillé :

— M’sieur Soiffard, vous dînez avec nous… à la fortune du pot.

— Bien sûr, consentit l’invité ; j’ paye une bouteille de champagne.

— Ça s’ra l’ repas des fiançailles, renchérit Léa, dont l’esprit alerte demeurait toujours en éveil. Déjà elle échafaudait un plan machiavélique susceptible de la dédommager de ses précédents déboires.

Sur cette décision, on partit, l’âme en joie, le cœur allégé des soucis anciens.

Dans l’appartement, chacun se réunit en un coin particulier pour, d’ablutions abondantes, supprimer ce que leur épiderme avait de trop noir.

Quand ils se réunirent à la salle à manger, ils