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LES GAÎTÉS D’UN PANTALON

— Bon, j’cours chercher mon « indispensable » dans la chambre à mâme Cayon et j’ bats en retraite. Ni vu, ni connu, j’ suis encore un homme d’honneur.

Pressé d’en finir, il trotta droit devant lui, le nez au vent, l’oreille aux aguets, pinçant de ses doigts discrets les deux pans de sa chemise, afin d’obtenir une hermétique fermeture.

Étudier au préalable la topographie des lieux aurait été sage ; par malheur, comme on a pu s’en apercevoir, il était une nature impulsive.

Victime encore une fois de son premier mouvement, il ouvrit une porte au hasard et se précipita en avant.

Après dix pas, il s’en fut cogner contre une table : sa malchance l’avait conduit dans la salle à manger.

— Zut ! c’est pas ici qu’est ma culotte !

La constatation de son erreur, au lieu de le décourager, réveilla sa soif.

— Le bon Dieu m’a dirigé près du buffet. Merci, Seigneur ! François Fard ne sera pas un ingrat.