Page:Grand’Halte - Les gaités d’un pantalon, 1921.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
75
SALUT À LA LUNE

— Tu railles, chère ! mon pantalon est de pur drap anglais et même fort propre. Je n’ai pas des habitudes de nouveau-né.

Elle ne comprit plus ; évidemment une erreur tragique se cachait sous tout ceci. Un souvenir agréable hanta son esprit et elle fixa l’ami avec, dans ses prunelles couleur de topaze, un rire malicieux.

— Mon pauv’ bétail, j’ai pas ta culotte, na !

Il se révolta :

— J’ m’en fiche… m’ la faut !

Elle réfléchit ; cet incident n’était pas d’une gravité excessive. Elle proposa :

— Viens t’ coucher dans mon lit… pendant ce temps j’ me livrerai à une enquête.

— J’ suis bien ici… J’ veux mon grimpant !

— Fais pas l’idiot, mon p’tit Çois-Çois. M’man est très régulière… à dix heures tapant, elle vient sur le siège.

— J’ lui laisserai une place…, ça m’ gêne pas… J’ suis pas dégoûté.

Le temps pressait, l’obstination du jeune