dictions, tient une place considérable dans révolution musicale moderne.
Si tout le monde connaît Wagner, personne n’a conservé le souvenir des attaques graphiques que le « préconisateur » du drame en musique eut à soutenir ; personne n’a gardé la mémoire des monceaux de caricatures qui, en France et à l’étranger, furent lancées contre le célèbre compositeur.
Que dis-je ? On ignore, très certainement, que l’Allemand Wagner a été, pendant des années, ridiculisé en Allemagne par des crayons allemands ; que c’est de Vienne et de Munich que sortirent les pamphlets les plus violents à son adresse.
Donc ces estampes seront une révélation, comme précédemment le furent celles que je donnais sur Bismarck et sur Crispi.
Et comment pourrait-il en être autrement alors que personne en France ne s’intéresse aux manifestations graphiques, alors que personne ne songe à suivre l’histoire par l’image ? Tout le monde n’est-il pas aux conférenciers et aux normaliens, aux gens qui jonglent avec Racine et Molière, aux classiques qui rêvent Grand Roi et Grand Siècle ; aux petits fumistes fin de siècle, jeunes Schopenhauer en herbe, ayant la spécialité des choses très profondes et non moins vides de sens.
Que ferait l’image en un tel milieu, l’image si grouillante, si populaire, si influente, si intimement mêlée à la vie publique et ultime de nos voisins, l’image se complaisant chez nous aux obscénités maladives, réduite au
