Voici l’explication des différents petits sujets qui composent l’amusante page Là Semaine de Wagner :
Croquis de gauche :
— 1. Wagner et l’empereur Guillaume : L Empereur. — Voici, cher maître, le
plus beau de mes ordres : je regrette seulement que vous n’ayez point fait campagne avec nous en France. La guerre m’eût coûté moins de sang et les Français n’en eussent pas moins pris la f uite ( i).
— 2. Wagner recevant une députation : Wagner. — Ces messieurs sont assurément des musiciens convertis.
Le clief de In députation. — Non point, nous sommes des « tout à fait sourds, n qui, Dieu soit loué, avons trouvé ici parfaite guérison.
— 3. Groupe de gens retour de Bayreuth (en entendant un orgue moudre (juelque vieil air) : Dieu soit loué ! Enfin un peu de vraie musique !
Croquis de droite :
— i. Wagner et le roi de Bavière.
Le Koi. — Maître, échangeons : je me trouve si bien ci. Laisse-moi à Bayreuth composer de la musique, et toi, vas à Munich, régner.
— 5. Le père Rliin. — Quel est cet afl’roux bacchanal ? On n’entend plus le bruit de sa propre chute.
La Fée. — Les représentations wagnériennes ont commencé.
— 6. Autre groupe de gens retour de Bayreuth :
De l’argent, nous n’en avons plus, et an’amés nous sommes. A la cuisine populaire alors. Çà a été une véritable chasse à courre. (Allusion aux sommes exorbitantes réclamées par les hôteliers de Bayreuth lors des fêtes de 1876.)
(1) Il n’est peut êti’e pas inutile de rappeler à ce propos que Wagner — s’il faut en croire le Volksblatt, confirmé depuis par le correspondant berlinois de la Schlesische Zeitunq (1871)— avait adressé, au lendemain de Sedan, un télégrammes de félicitations à M. de Bismarck. Le chancelier aurait, paraît-il. communiqué la missive patriotique à l’empereur Guillaume et un jour, pendant le siège, ce dernier rappelant la dépêche, aurait dit aux gens qui l’entouraient : « Si Krupp ne suffit pas, nous ferons appel à Waguer ; son artillerie, comme en 186J, mettra sans doute, à nouveau, les Parisiens en fuite. »
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