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SAKHRA - SALABERRY

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serve la place du grand autel des holocaustes (V. Palestine, t. XXV, p. 872).

Actuellement la Sakhra est recouverte d’une construction octogonale de 53 m. de diamètre, surmontée d’une coupole et servant de mosquée sous le nom de Qoùbbetes-Sakhra. Les croisés, pendant leur domination, la convertirent en église. De cette époque (fin du xii" siècle) date la grande grille en fer forgé (travail français) de l’intérieur. La décoration extérieure est faite en carreaux de faïence (du xvi siècle), de style persan, ornés de versets du Coran, et en plaques de marbre. Quatre portes donnent accès dans l’édifice, au-dessus desquelles règne une rangée de fenêtres ogivales. Cette forme est due à un remaniement du xvi° siècle ; auparavant, chaque côté de l’octogone était muni de sept hautes fenêtres en plein cintre. L’intérieur est divisé en trois enceintes concentriques, par doux rangées de piliers et de colonnes dont les fûts et les chapitaux proviennent de monuments gréco-romains ou byzantins. I ne inscription arabe permet de faire remonter cette construction à Ah dal-Malik, en 691 de notre ère. La décoration est plus moderne. Elle date du temps de Saladin qui rendit ce sanctuaire à la foi musulmane, mais surtout du temps de Soliman (xvi e siècle), à qui l’on doit en particulier la disposition des fenêtres en vitraux. R. DllSSAUD.

Bim.. : M. de Vogué, le Temple de Jérusalem ; Paris, 1861, p. su et suiv. — Ch. Clermont-Ganneau, Arcliœlog, Researches in Palestine ; Londres, 1899, 1. 1., p. 153 et suiv., 179 et suiv.

SA Kl (Zool.). Genre de Singes américains désigné en latin sous le nom de Pithecia, et constituant, avec le genre voisin Brachyurûs, un petit groupe caractérisé par une queue fortement touffue, ce qui leur a valu le nom de Singes à queue de renard. Leur formule dentaire est celle des Cébiens (V. ce mot), mais les incisives inférieures sont inclinées en avant. Les Sakis proprement dits ont une queue assez longue, et l’angle de la mandibule inférieure est très développé comme chez les Hurleurs (V. ce mot). Leur pelage est toufFu, formant souvent une barbe ou une sorte de perruque. Le Saki moine {P. monachus ) a la tète comme rasée sur le devant, mais garnie de longs poils en arrière ; son pelage est noir, givré de blanc, avec les mains blanches. Il est du N. du Brésil et du Pérou amazonien. Le Saki À tête blanche (P. pithecia ou leucocephala) est noir avec une perruque blanche. On le trouve à la Guyane et dans l’Amazonie. Le Saki satanique (F. satanas) est noir (roux chez la femelle) avec une chevelure et une longue barbe également noires. Il est du môme pays que le précédent. Le P. chrysocephala a la tète d’un jaune d’ocre. Il habite aussi la Guyane et l’Amazonie. Les mœurs de ces Singes sont mal connues.

— Le genre Brachyurus ou Uacaria comprend des espèces à queue si courte qu’elle en est presque globuleuse, et leur tête à poils ras parait presque nue. Le Bhaciiyuke ri bicond (/>'. rubicundus) est remarquable par sa face écarlate, ce qui lui donne l’air d’être sans cesse en colère ; son pelage est long, d’un blanc argenté. Il habite l’Amazonie, vivant sur les arbres, dans les forêts inondées une grande partie de l’année, et ne descend jamais à terre. Les Indiens le tiennent souvent en captivité et l’appellent Acari. Son caractère est doux et timide : il se nourrit de fruits. Les llr. inelanorephalus et Br. cuiras sont du même pays et ont des mœurs analogues. E. Tkouessaiït. SAKKAR (angl. Sukkur). Ville de l’Inde, présidence de Bombay, prov. de Sindhi, sur la r. dr. de, I’Indus, en face de Rohri ; 27.390 hab. Commerce fluvial assez actif. On y remarque le minaret de Mir-Massoum-Chah (1600). SAKKARAH. Bourg d’Egypte (V. Saooarah).

SA KM ARA (La). Rivière de Russie, affl. de V Ourdi {V. ce mot, t. XXV, p, 694).

SAKOUNTALA (Lil.t. ind.) (V. Kalidasa).

SAKOURA. Ville, du Japon, prov. de Simosa, ken de Tsiba, au S. du lac Imba ; 7.000 liab. Forteresse féodale célèbre dans l’histoire et les légendes du Japon. — ; Ce nom est aussi celui d’une île du golfe delvagosima dépendant de Satsouma, qui renferme le beau volcan de Mitakê. SAKTISMEfV. Hindouisme, t. XX, p. 100).

SÂKYAMOUNI (V. Bouddha., t. VII, p. 580). SAKYEH (V. Egypte, t. XV, p. 052).

SAL (Léonard- Honoré-Léonce Chaverbière i»e), homme politique français, né à Salon-la- Tour (Corrèze) le 30 sept. 1833. Avocat à la cour d’appel de Paris, jurisconsulte distingué, il fut élu sénateur de la Corrèze le 27 juin 1886, réélu en 189i ; républicain progressiste. SALA. Ancienne ville de la Maurétanie Tingitane, la plus méridionale que les Romains aient occupée ; elle se trouvait au S. du tleuve Sala que l’on identifie avec le Bouragrag. Elle a été remplacée par Chella (V. ce mot). SALA (Miguel), sculpteur espagnol, né à Cardona en 1627, mort à Barcelone en 1704. Elève de Francisco de Santa Cruz, il faisait d’abord si peu de progrès dans l’étude de son art que son maître le renvoya de son atelier ; Sala retourna dans sa famille, emportant cependant quelques études et des modèles exécutés par son maître. Il s’appliqua avec énergie à les reproduire. Ces études solitaires durèrent cinq ans, au bout desquels il retourna auprès de Santa Cruz, qui l’accueillit de nouveau et l’accepta bientôt comme aide et collaborateur dans ses grands ouvrages. Après la mort de Santa Cruz, en 165N, Sala fut réputé le plus habile sculpteur qu’il y eût alors en Catalogne. Il reçut de nombreuses et importantes commandes, parmi lesquelles on note : la statue de San Cayetano, placée au-dessus du portail de l’église de ce nom ; les figures qui décorent le retable de l’église des Minimes : le groupe de la Vierge soutenant le corps du Christ, derrière le chœur de l’église de Santa Maria del Mar ; la statue de Sainte Monique, au portail des Augustins ; enfin, à Barcelone et à Cardona, sa ville natale, toute la sculpture du grand retable de l’église paroissiale. P. L. SALA (George-Augustus-Ilenry), publiciste anglais, né à Londres le 24 nov. 1828, mort à Brighton le 8 déc. 1895. D’une famille d’artistes, il montra une précocité remarquable, et, abandonné à ses propres forces à quinze ans, il gagna sa vie comme dessinateur et comme peintre de décors. Après avoir donné quelques essais dans un périodique The Chat, il fut accueilli par Dickens et. de 1851 à 1856, il collabora régulièrement au Household Words. Correspondant de ce journal en Russie à la fin de la guerre de Crimée, il écrivit des articles remarqués. Sala collabora à d’autres périodiques, entre autres : Ail the year Round, Theillustrated Times, The illustra/al London News, fonda et dirigea The Temple Bar (1860), et fit en partie la fortune du Daily Telegraph. Il fut correspondant de ce journal pendant la guerre civile d’Amérique, suivit Napoléon III en Algérie en 1866, l’armée de Garibaldi en Italie, les débuts de la guerre francoallemande. Arrêté comme espion à Paris, en 1870. il fut bientôt relâché et passa en Suisse. Il était au couronnement d’Alphonse XII en 1875, à Saint-Pétersbourg et à Constantinople en 1876, à l’Exposition de Paris en 1878, au couronnement d’Alexandre III de Russie en 1883, en Australie en 1885, etc. La plupart de ses articles, bien informés, intéressants, spirituels, mais écrits avec trop de facilité, ont été réunis en volumes. R. S. SALABERRY d’Irumberg (Charles-Marie, marquis de), homme politique français, né à Paris le 6 sept. 1766, mort à Fossé (Loir-et-Cher) le 7 janv. 1847. Fils d’un président à la Cour des comptes, il émigra dès 1790, fit dans l’armée de Condé la campagne de 1792 et, participa aux guerres de Vendée comme capitaine de cavalerie noble dans « l’armée catholique et royale ». Après la pacification de 1800, il fut rayé de la liste des émigrés, mais tenu à résider dans sa terre de Fossé, sous la surveillance de la haute police. Commandant de la garde nationale du Loir-et-Cher sous la première Restauration, il prit une part active au dernier soulèvement de la Vendée pendant lès Cent-Jours, et, pendant la seconde Restauration, repré"-