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sang-dragon — san gimignano — 436 sels métalliques et l’ammoniaque précipitent sa solution alcoolique en rouge ou en violet. — C’est un astringent et un hémostatique ; la dose de poudre est de 0,50 à 4 gr. On en fait aussi des dentifrices. Il entre dans la poudre escharotique d’A. Dubois, dans la poudre de Rousselot, l’eau hémostatique de Tisserand, etc. Dans l’industrie, on s’en sert pour la fabrication des vernis et des couleurs. — D’autres arbres fournissent des résines analogues : le sang-dragon d’Amérique ou de Carthagène provient du Pierocarpus draco L. (V.Pterocarpes ) ; celui des iles Canaries, du Dracœna draco L. (V. Draœna ) ; enfin, un Dalbergia (V. ce mot) et des Croton (V. ce mot) fournissent des sang-dragon. Tous ces sang-dragon diffèrent de celui des Moluques par les réactions chimiques. D r L. Hiv. II. Chimie. — Le sang-dragon est une matière résineuse rouge foncé qui se rencontre dans le commerce en baguettes, en pains ou en grains. On en connaît trois sortes, suivant l’origine : le sang-dragon des Indes, extrait des fruits de certains palmiers du genre Calamus ; celui des Canaris, qui s’écoule du Dracœna Draco, le sang-dragon américain, fourni par le Pterocarpus draco. On a isolé du sangdragon les produits suivants : Résine rouge 90,7 Matière grasse 2,0 Oxalate de chaux 3,7 Phosphate de chaux 3,7 Acide benzoïque 3,0 L’acide benzoïque peut être éliminé par une simple distillation ; il passe en même temps dans le condenseur du toluène et du cinnamène. Hlasiwetz et Barth ont reconnu que la potasse fondante transforme cette résine en donnant de la phlorog lutine, de l’acide paraoxybenz-oïque et de Vacide protocaléchique. Le sang-dragon constitue un astringent assez employé en médecine. C. M. SAN GERMAN. Ville de l’intérieur de l’Ile de Porto-Rico ; 20.000 hab. Fondée en 1310 dans le val marécageux du rio Guanajibo, au centre d’un riche district de plantations. SAN GERMANO. Ville d’Italie (V. Cassino). SANGHADÂMAN, satrape du m c s. (V. Kshatrapas). SANGHATA (Relig. bind.) (V. Enfers, t. XV, p. 1049). SANGHEN. Corn, du dép. du Pas-de-Calais, arr. de lîoulogne-sur-Mer, cant. de Guines ; 253 hab. SANGHI (Iles) (V. Sancir). Vieux palais du Podestat, à San Gimignano. SAN GIMIGNANO. Ville d’Italie, ch.-I. de cant. de la prov. de Sienne, diocèse de Colle Val d’Eisa, à 332 m. au-dessus du niveau de la mer ; 8.539 hab. ; sur des collines fertiles, riches en métaux, couvertes en partie de bois touffus. Dans l’enceinte de vieilles murailles s’élèvent encore une forêt de hautes tours du moyen âge et des monuments remar- quables qui conservent à cette petite ville un caractère médiéval très prononcé. On y trouve, entre autres, la piazza délia Collegiata, l’église dite Collegiata, dont l’architecture remonte au xi c siècle ; les murs sont couverts de peintures célèbres de Benozzo Gozzoli et renferment encore les œuvres immortelles de Taddeo di Bartolo, de Bartolo di maestro Fredi, du Berna, de Giuliano et de Benedetto da Majano, de Domenico Ghirlan dajo, de Sebastiano Mainardi, de Domenico Cresti de Passignano ; l’ora- toire de S. Ciovanni, avec la grandiose fresque de l’Annonciation de Domenico Ghirlandajo, l’ancien palais du Podestat avec sa loggia (milieu du xni siècle), et la tour la Rognosa ; le nouveau palais du Podestat, d’abord, du Peuple, de la fin du même siècle, avec la fameuse fresque de Lippo Memmi de Sienne, et des peintures de Benozzo Cozzoli, de Taddeo di Bartolo, etc. ; la tour de la Commune (1298). Dans l’église deSant’Agostino (1280) on trouve encore plusieurs fresques de Vincenzo Tamagni, de Pierfrancesco, Florentin, de Bartolo di maestro Fredi, de Benedetto da Majano, de Lippo Memmi ; la classique chapelle du chœur que frater Hominiens [Slrambi], ma gister Parisiensis, confia à Benozzo Gozzoli. Plusieurs autres églises et chapelles contiennent des œuvres d’art remarquables. San Gimignano est citée pour la première fois en 929, mais ne devint commune indépendante qu’en 1 199. La commune eut maintes fois à combattre les villes voisines, surtout Volterra et Poggibonsi ; et, comme toutes les autres de la région, se trouva souvent entraînée dans les guerres que se faisaient les deux forts champions des guelfes et des gibelins, Florence et Sienne. File fut tour à tour guelfe et gibeline, jusqu’au jour où (1353) elle fut forcée de se soumettre à Florence. Dès lors elle n’eut plus de vie propre. E. Casanova. Bibi.. : Fecori Luigi, Sloria délia terra di San Gimignano ; t’Iorence, 1853 — Robert Davidsohn, Forschungen zur Geschiclite von Florent. 2 e part. : Ans den Si idtbûchern und Urltunden oon San Gimignano (13 und l’i Jalirhunderl) ; Berlin, 1900. SAN GIMIGNANO (Vincenzo da), peintre italien du xvi e siècle. Cet artiste naquit en Toscane et fut un des