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SARTHE

de la contribution foncière, la valeur du sol non bâti du dép. de la Sarthe représente environ le l/76 e de la valeur totale du sol français.

Nous donnons ci-dessus un tableau indiquant la superficie et le rendement des principales cultures en 1898 : Ce tableau montre que la production des cultures du dép. de la Sarthe est représentée par les principales céréales. Dans la période décennale 1889-98, la production moyenne annuelle du froment fut de 1. 142. 400 hectol., celle du méteil, 3*23.930 hectol., celle de l’orge, 647.929 hectol., celle de l’avoine, 662.837 hectol. Les rendements sont bons : 48 hectol. à l’hectare, en 4898, pour le le froment (moyenne française , 48 ,ll ,40), 48 hl ,34 pour l’avoine (moy. fr., 25 hl ,22), etc. Quant à la nature des terrains du dép. de la Sarthe, on y distingue, d’après le cadastre : 405.003 hect. de terres labourables, 67.224 hect. de prés et herbages, 10.305hect.de vignes, 94.761 hect. de bois, 18.856 hect. de landes, rochers et terrains incultes, etc., mais ces chiffres (1882) ne correspondent plus tout à fait exactement à l’état actuel. Le drainage et l’irrigation ont amélioré plus de 6.000 hect. de terrains, depuis le milieu du xix e siècle. Il y a une ferme-école à La Pilletière, près Jupilles.

Les prairies et les pâturages occupent une superficie considérable. D’après l’enquête décennale de 1892, il y avait 28.993 hect. de prairies irriguées naturellement par les crues des rivières, 4.931 hect. de prairies irriguées à l’aide de travaux spéciaux, 30.960 hect. non irrigués, 8.925 hect. d’herbages pâturés dits de plaines, 696 hect. d’herbages pâturés de coteaux. Les fourrages verts annuels étaient cultivés sur 18.860 hect. , dont 7.783 de trèfle incarnat, 3.104 de vesces ou dravières. 6.758 de choux fourragers, 492 de seigle en vert, 4.023 de maïs fourrage. Il y avait 5.767 hect. de prés temporaires.

La culture des arbres fruitiers a donné, en 4892, les résultats suivants pour les cultures arbustives : pommes à cidre, 4.589.849 hectol. ; pèches et abricots, 2.638 hcc, toi. ; prunes, 9.743 hectol. ; cerises, 4.324 hectol. ; noix- 44.796 hectol. ; châtaignes, 42.945 hectol. Le cidre a donné, en 4898, une récolte de 372.391 hectol. , pour la consommation locale. — La vigne n’était cultivée que sur 8.000 hect. et a produit une récolte de 95.250 hectol., valant 3.840.000 fr. Les principaux crus sont ceux de Bazouges, Château-du-Loir, etc. Les cultures maraîchères sont très importantes. Les jardins potagers et maraîchers ont produit en 4892 pour 3.204.496 fr. En 4892, il y avait 4.117 hect. cultivés en légumes secs (haricots, pois, fèves, féverolles, lentilles, etc.), 8.373 hect. cultivés en carottes, navets, choux, etc. Les forêts occupent (en 4892) une superficie très considérable. La surface boisée est estimée à 94.971 hect., dont 10.502 appartiennent à l’Etat, 4.371 aux communes, 80.098 à des particuliers. 35.784 hect. sont en futaie, le reste est en taillis. Les principales essences sont le chêne, le charme, le châtaignier, le pin, etc. Les forêts les plus importantes sont celles de Perseigne, qui possède des chênes plusieurs fois séculaires, de Bercé ou Jupilles, de Vibraye, de Sillé-le-Guillaume, de Précigné, de Bonnétable, etc. La production du bois mis en coupe est évaluée à 361.205 m. c. par an.

L’élevage est très prospère. Le nombre des animaux de ferme existant au 31 déc. 1898 était : Espèce chevaline 59.605

— mulassière 207

asine 7.199

— bovine 209.583

— ovine 48.354

— porcine 97 .408

— caprine 22 . 004

L’élevage des chevaux, qui sont de race percheronne, 534 —

est important dans les pays de pâturages (Chassé, Montigny, Saint-Paul-le-Gaultier, Roulée, etc.). — La production du lait et du beurre est très importante. En 1898, la production du lait fut de 1.406.959 hectol., valant 21.104.385 fr. La fabrication du beurre donne(en 1892) 2.648.1 12 kilogr., d’une valeur totale de 5.799.365 fr.

— L’élevage des volailles est la spécialité du dép. de la Sarthe (chapons, poulardes et oies grasses). En 1892, le nombre des poules était de 703.632, celui des oies de 148.983. Les volailles les plus renommées sont les poulardes du Mans. 350.000 volailles sont expédiées annuellement à Paris. — Il y avait (en 1898) 13.000 ruches d’abeilles en activité, ayant produit 72.027 kilogr. de miel et 18.806 kilogr. de cire d’une valeur globale de 135.374 fr.

Les exploitations agricoles sont de moyenne étendue, généralement 5 à 8 hect. : 35.715 ont moins de 5 hect., 13.853 de 5 à 10 hect., 11.152 de 10 à 40 hect., 1.361 plus de 40 hect. Le nombre des propriétaires cultivant eux-mêmes leurs terres est de 24.685, exploitant des domaines d’une étendue moyenne de 6 he ’ ',57, celui des fermiers est de 30.733, celui des métayers est de 1.086. Industrie. — L’industrie fait vivre 75.616 personnes (en 1891), soit 175 hab. sur 1.000 (moyenne française, 230). Elle est peu développée.

Mines et carrières. Le total des concessions minières était, au 1 er janv. 1899, de 7 seulement, pour une superficie totale de 19.730 hect. de terrains exploités (combustibles minéraux). Presque tout le combustible minéral vient du dehors. — On extrait des tourbières, au nombre de 11, environ 2.277 tonnes de tourbe, valant 22.770 tr. ou 10 fr. la tonne, pour une consommation toute locale destinée au chauffage domestique.

Pour la consommation du combustible minéral, le dép. de la Sarthe emploie 115.700 tonnes, valant en moyenne 27 fr. 63 la tonne sur les lieux de consommation, soit 3.196.800 fr. en tout. De cette quantité, 2.900 t. viennent du département môme, qui vend le surplus de sa production au dehors et achète 1.400 t. à Saône-et-Loire (Le Creusot et Blanzy), 1.200 t. à la Creuse (Ahun), 4.100 t. à l’Allier (Commentry), etc., et 104.900 t. à l’étranger (Angleterre et Belgique).

Les carrières ont fourni les résultats suivants en 1898 : POIDS VALEUR

en tonnes en francs

Pierre de taille tendre 4 . 590 21 . 600

— dure 5.128 67.640

Moellon 42.595 13.382

Argile à faïence et poteries. . . . 12.200 33.550

— pour briques et tuiles. . . 27.800 41.700 Castine et autres calcaires 986 2.958 Dalles 403 6.750

Marbres 2.862 91.548

On exploitait 38 carrières souterraines (calcaire et marne) et 272 à ciel ouvert, où travaillaient 1.128 ouvriers. Sur le nombre total des exploitations, 190 étaient des exploitations temporaires, les autres étaient continues. Les carrières de marbre sont très importantes (marbres dits de l’Ouest).

Industries manufacturières. Il existait, en 1898, dans le dép. de la Sarthe, 484 établissements faisant usage de machines à vapeur. Ces appareils, au nombre de 030, d’une puissance égale à 5.890 chevaux-vapeur (non compris les machines des chemins de fer et des bateaux) se décomposaient en

1 18 machines fixes d’une force de 2.774 chev. -vapeur 148 — mi-fixes — 1.033 —

353 — locomobiles — 1.745 —

11 — locomotives — 338 —

La force des machines en chevaux-vapeur se répartissait de la manière suivante entre les principaux groupes industriels :