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SAUVAGEOT — SAUVE

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SAUVAGEOT (Olivier), plus connu sous le nom de Du- , croisy, littérateur et bibliophile français, né à Chessy (Aube) le 5 janv. 1752, mort en juil. 1808. D’abord employé dans les bureaux de la Convention, puis secrétairerédacteur du Conseil des anciens et du Tribunat, il écrivit quelques comédies représentées en province : le Triomphe de la raison, livret d’opéra-comique (1772) ; Aurore et Axur, envers(1774) ; ï Homme quine s’étonne de rien, en prose (1776), etc. Mais il fut connu surtout par la bibliothèque, peu nombreuse, mais fournie de livres très rares et curieux, qu’il passa une partie de sa vie à réunir et qui fut acquise après sa mort par de Solaines. On y remarquait surtout un exemplaire des Œuvres de Voltaire, qu’il avait augmenté d’un supplément de près de 200 pièces inédites. SAUVAGEOT (Charles), archéologue français, né à Paris le 6 nov. 1781, mort le 30 mars 1860. De parents commerçants, il fut en 1795 un des premiers élèves du Conservatoire de musique, où il obtint en 1797 le premier prix de violon. Premier violon à l’Opéra jusqu’en 1829, il fut en même temps depuis 1811 attaché à l’administration des douanes, mais roecupation réelle de sa vie fut de réunir des collections. Sauvageot consacrait les ressources modiques que ces emplois lui procuraient, et le temps qu’ils lui laissaient à réunir des objets de curiosité. Il commença par les porcelaines de Chine qu’il abandonna bientôt pour les spécimens de l’art français du moyen âge et surtout de la Renaissance, dont il avait eu le rare mérite de comprendre l’intérêt en un temps où presque nul autre ne s’en était avisé. Il eut ainsi la facilité de puiser à pleines mains et à bon compte dans les trésors encore incompris et méprisés que la Révolution avait dispersés dans les boutiques des brocanteurs. En 1856, déclinant des propositions venues d’Angleterre pour l’achat de sa collection déjà universellement célèbre, Sauvageot en fit don au musée du Louvre ; en retour, il y fut nommé conservateur honoraire et y reçut un logement. L’estimation faite alors de la collection monte au total de 87. 812 fr. et parait aujourd’hui d’une bien singulière médiocrité. Le généreux donateur ne jouit pas longtemps de sa nouvelle situation : en proie depuis plusieurs années à une cruelle maladie, il succomba aux suites d’une opération chirurgicale. Depuis 1830, Sauvageot s’était formé une bibliothèque consacrée, comme sa collection, principalement à l’histoire de l’époque de la première Renaissance. Elle fut vendue à sa mort, et le catalogue, comprenant 1.691 numéros, a été publié en 1860 (Paris, in-8) avec notice biographique par Leroux de Lincy. C. E. SAUVAGÈRE (La). Com. du dép. de l’Orne, arr. de Domfront, cant. de La Eerté-Macé ; 1.066 hab. Monuments mégalithiques.

SAUVAGES (Les). Com. du dép. du Rhône, arr. de Vil— Iefranche, cant. de Tarare ; 682 hab. Eabr. de mousseline. Tunnel (ligne de Paris à Lyon par le Bourbonnais) de 2.926 m. de long, percé dans la montagne qui sépare le bassin du Rhône de celui de la Loire. SAUVAGINE (Chasse) (V. Chasse).

SAUVAGNAC (Les). Com. du dép. de la Charente, arr. de Confolens, cant. de Montembœuf ; 236 hab, SAUVAGNAC (Haute-Vienne) (V. Saint-Léc.er-i.a-Mon-TAGNe).

SAUVAGNAS. Com. du dép. du Lot-et-Garonne, arr. d’Agen, cant. de Laroque-Timbaut ; 459 hab. SAUVAGNAT. Com. du dép. du Puy-de-Dôme, arr. de Clermont-Eerrand, cant. de Herment ; 543 hab. SAUVAGNAT ou SAUVAGNAT-Sajnte-Marthe. Com. du dép. du Puy-de-Dôme, arr. et cant. d’Issoire ; 699 hab.

SAUVAGNEY.Com. dudép.du Doubs,arr. de Besançon, cant. d’Audeux ; 131 hab.

SAUVAGNON. Com. du dép. des Basses-Pyrénées, arr. de Pau, cant. de Lescar ; 640 hab.

SAUVAGNY. Com. du dép. de l’Allier, arr. de Montluçon, cant. de Hérisson ; 358 hab.

SAUVAIN. Com. du dép. de la Loire, arr. de Montbrison, cant. de Saint-Georges-en-Couzan ; 1.006 hab. SAUVAL (Henri), érudit français, né à Paris en mars 1623 (son baptême est du 5 mars), mort à Paris le 21 mars 1676. Eils de commerçants appartenant à la bourgeoisie parisienne, il devint avocat au Parlement. Il fréquentait beaucoup la société des précieuses et figure dans le dictionnaire deSomaise sous le nom de Sidroaste. Boileau ne l’a pas épargné dans deux passages de ses satires où il l’a appelé Sofal, puis Saufal. On savait qu’il travaillait à un savant ouvrage sur l’histoire de Paris et, avant même qu’il eut rien publié, il a joui d’une certaine réputation. Chapelain l’a compris dans la liste des écrivains qu’il a recommandés à Colbert pour que Louis XIV les récompensât. Il fut choisi comme expert et avocat consultant à l’occasion d’une difficulté que soulevait l’abbaye de Saint-Germain des Prés au sujet de l’établissement du collège des Quatre-Nations. Ayant rendu à Colbert un important service, en démontrant par un acte qu’il avait trouvé que les prétentions de cette abbaye étaient inadmissibles, il se plaignit d’avoir été insuffisamment récompensé. Il légua ses biens àl’Hôpital-Général. Un conseiller du roi, auditeur à la cour des comptes, Claude-Bernard Rousseau, l’avait aidé dans ses recherches ; après la mort de Sauvai, ce fut lui qui prépara la publication de son ouvrage sous le titre d’Histoire et Recherches îles antiquités de la ville de Paris (Paris, 1724, 3 vol. in-f", réimpr. de 1733 et de 1750) ; jusque-là l’auteur lui-même et ses contemporains avaient toujours écrit son nom Sauvalle. Mais sous cette forme, l’ouvrage a été remanié et on y a introduit toute espèce de fragments, entre autres quelques dissertations de divers savants, Pierre Petit, J. de Launoy et A. Galland (liv. I, IV et XUI). La division de l’ouvrage est une division par matières. Le Roux de Lincy, qui trouvait détestable cette édition où l’on rencontre de nombreuses fautes d’impression, erreurs et contradictions, et qui en préparait une autre, a attiré l’attention sur les vrais manuscrits de Sauvai, plus complets d’ailleurs que le texte qui a été imprimé, et par lesquels on constate que cet érudit écrivait avec une certaine originalité qu’on ne retrouve pas dans l’édition ; on voit pa r ces manuscrits également que le plan qu’il avait adop ’ : était tout autre. H devait prendre pour titre : Paris ancien et moderne. Son travail se composait de 127 discours relatifs chacun à un sujet de l’histoire de Paris et dont chacun était adressé à la personne la mieux qualifiée pour en prendre connaissance. Il avait fait de longues investigations dans les archives des administrations et même les archives des particuliers. Aussi remarque-t-on dans les épreuves de son ouvrage, même sous la forme ou il a paru, des documents intéressants, surtout les comptes aujourd’hui perdus en original de la prévôté de Paris de 1399 à 1573. Un opuscule intitulé les Amours des rois de France est généralement joint à cet ouvrage et s’y trouve placé, soit à la fin, soit au commencement. Marius Barroix. Bibl. : Le Roux de Lincy, Sauvai, dans Bulletin du bibliophile et du bibliothécaire, 1862, pp. 1109 et 1173 ; 1866, pp. 228 et 272 et 1868, pp. 585 (cf. 1869, p. 315). — G. Saint-Joanny, .Sauuaî, clans l’Intermédiaire des chercheurs et des curieux, 1869, V, col. 223-25 (cf. ibid., coi. 573). — Abbé V. Dufour, Bibliographie... de Paris avant 1189 ; Paris, 1882, pp. 484-86, in-8. — A. Berty, Topographie historique du Vieux Paris, région du Louvre ; Paris, 1885, t. I, pp. 139-110 (note), in-4.

SAUVAT. Com. du dép. du Cantal, arr. de Mauriac, cant. de Saignes ; 677 hab.

SAUVE. Rivière du dép. de la Brome (V. ce mot, t. XIV, p. 1122).

SAUVE. Ch.-l. de cant. du dép. du Gard, arr. du Vigan, bâti en amphithéâtre sur la r. dr. du Vidourle ; 2.185 hab. Stat. du chem. de fer de Nimes au Vigan. Château ruiné ; ruines d’un monastère de 1029 : pont du xv e siècle sur le Vidourle. Eruits réputés ; fabrique de bonneterie de laine et coton , sparterie ; soufflets de forges ; fabrication importante de fourches et manches de faux en