SCANDINAVIE
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débit des rivières reste abondant. Au printemps, la fonte des neiges détermine une crue très importante pour le flottage des bois (la plus forte crue du siècle a eu lieu au mois de juin 1860) ; l’absence de crue est considérée comme un véritable désastre. Quand les neiges ont disparu, le débit des rivières redevient très maigre ; l’hiver, elles sont gelées et servent de routes. Il y a peu de torrents en Norvège, mais l’exploitation abusive des forêts fait craindre la dénudation du sol dans l’avenir. Très peu de rivières sont navigables, Rien qu’il n’y ait pas en Norvège, comme dans les Alpes, un massif où naissent les principales rivières du pays, c’est du plateau de Roraas (véritable château d’eau de la Norvège) que descendent les cours d’eau les plus importants (les lacs qui abondent sur ce stérile plateau forment la Gula et la Nid, qui se jettent dans le fjord de Tronjdbem, le Klara qui traverse le lac Faemund, et, après un cours de 130 kil., entre en Suède, et le Glommen, la rivière la plus importante du pays). On peut classer les rivières de la Norvège à l’aide des principaux fjords : 1° Le bassin de lTddelfjord renferme l’Ellingdalselv et le ïista (1^4 kil.). — 2° Le bassin du fjord de Christiania renferme les deux plus grands cours d’eau de la Norvège, le Glommen et le Drams. Le Glommen sort du Vigelniptfjeld, traverse le lac Ôresund, coule au S. à travers l’Osterdal (la plus importante vallée forestière du royaume), traverse l’Oyeren au S.-E. de Christiania, forme la grande chute d’eau du Mork-fos, atteint Sarpsborg où il se divise en deux branches : celle de l’O. se rend directement à la mer ; celle de l’E., beaucoup plus importante, forme la célèbre cataracte de Sarps fos(24 m. de haut), et le Glommen se jette, après un cours total de 567 kil., dans le Skager Rak : navigable jusqu’à sa cataracte (42 kil.), il est pourtant flottable et amène de prodigieuses quantités de bois à Frederistad, situé non loin de l’embouchure ; ses principaux atiluents sont la Tunna, le Vormen, émissaire du lacMjosen, le plus grand de la Norvège (qui est alimenté par le Gudbrandsdal) ; le réseau fluvial de cet affluent du Glommen a 322 kil. de long. Le Drams est formé par la réunion de trois cours d’eau dont le principal est la Bogna, qui se jette dans le Tyrifjord ; l’émissaire de ce lac est le Drams, dont la longueur dépasse 200 kil. (en y comprenant la Bogna).
— 3° Le Laagen se jette dans le Skager Rak après un cours de 300 kil. — 4° Le Skienselv se jette dans le Frierfjord (bras du fjord de Langesund). Le Skienselv sort du lac Nor et, grâce à un système d’écluses, peut être remonté par de gros navires jusqu’au lac Ilitterdal (à 73 kil. dans les terres). Le lac Nor reçoit les trois rivières importantes du Telemark, la Kvenna(qui forme le Bjukanfos, la cascade la plus célèbre de Norvège, en se précipitant d’une paroi rocheuse de 245 m. de haut), le Seljordselv et la Songa (qui nait au Hardangervidda et sert d’émissaire à plusieurs grands lacs). — 5° La Nisserelv, qui se jette dans le Skager Rak. — 6" Le bassin du fjord de Christiansand avec les deux rivières de Topdalselv (136 kil.) et de Orrenelv (226 kil., qui parcourt la célèbre vallée deSffitersdal, dont les habitants gardent précieusement les costumes et les usages du temps passé). On quittte ensuite le versant méridional de la Norvège et. après avoir contourné le Lindesna-s, on arrive au versant occidental de la Scandinavie dont les rivières sont très courtes. Les principales rivières qui traversent les bassins des fjords sont les suivantes : 7° le Suledal (qui se jette dans le fjord de Stavanger). — 8° Dans le fjord de Hardanger, la rivière de Ojljordelv (formée delà réunion du Veigelv et du Bjoreia, lequel forme la cascade réputée de Voring-fos qui tombe de 144 m. de haut). — 9° Le Sognefjord, le plus considérable de la Norvège, reçoit les eaux des principaux massifs de la Norvège, le Jostedalbrie et le Jotunheim ; la seule rivière un peu sérieuse est le Laerdalsev (30 kil.). — 10° La Rauma (62 kil.) se jette dansée Moldefjord, après avoir traversé leRomsdal, la plus extraordinaire vallée de la Norvège ; coulant dans une gorge étroite bordée par des rochers de 1.000 m. de haut, elle est dominée par la cime grandiose du Romsdalshorn et les aiguilles bizarres desTroldtinder.
— 11° La Driva (110 kil.) se jette dans l’un des fjords du Nordmôre. — 12° Le fjord de Trondhjem reçoit les importants cours d’eau : l’Orka (125 kil.), la Gula (qui ne traverse aucun lac et dont le cours violent de 123 kil. cause de grands ravages), la Nid (alimentée par les lacs du plateau de Roraas ; elle parcourt le Tydal, forme de belles cascades dont la plus célèbre est celle de Ler-fos, à 3 kil. de Trondhjem, et dépose à son embouchure une vaste plage d’alluvions sur laquelle est bâtie Trondhjem, après un cours de 101 kil.). — 13° Le Namsenelv, la plus grande rivière du district de Nordre-Trondhjem, qui sort du lac Namswande, traverse la longue vallée de Namsdal, forme la cascade de Fiskum-fos et se jette, après un cours de 138 kil., à Namsos, dans le Narasenfjord. — 14° Le Vefsenelv, qui se jette dans le Vefsenfjord après avoir traversé une région forestière dont elle apporte les produits à Vefsen (110 kil.). — 15° Le Roselv (émissaire du Rosvand, le lac le plus considérable du N. de la Norvège) recueille les eaux des glaciers des Oxtinder et se jette dans le Ranevfjord, ainsi que le Dunderlandselv, l’autre rivière importante du Nordland, qui apporte les eaux du massif des Svartis. — 16° Le Maalselv, navigable jusqu’à 23 kil. de son embouchure, se jette dans le Malangenfjord, après un cours de 120 kil.
— 17° Le Lyngenfjord reçoit plusieurs rivières dont les plus importâtes sont l’Omasielv et le Skibottenelv, nées sur les montagnes de la frontière : les immigrants finnois suivent la vallée du Skibotten, qui permet d’atteindre facilement le Muonio, en Suède. — 18° Le Finnmark est traversé par de nombreuses rivières dont les principales sont : l’Alten (160 kil., qui se jette dans l’Altenijonl) : la Tana formée de l’Anarjokk et du Karasjokk (ce dernier passe au village lapon de Karasjokk) : la Tana a un cours torrentueux et traverse une contrée presque déserte ; sur un cours de 273 kil., elle sert de frontière entre la Norvège et la Finlande pendant 230 kil. ; c’est la troisième rivière de Norvège au point de vue de la longueur. Le Neiden et le Pasvig se jettent dans le fjord de Varanger ; les Finnois suivent tous les ans par milliers la vallée du Neiden pour prendre part aux pêcheries de la cote de l’océan Glacial ; le Pasvig est l’émissaire du grand lac Enara situé en Finlande ; il forme une série de cascades dont la plus célèbre est le Ràmaguoski, traverse une région boisée, mais déserte, et sert de frontière entre la Norvège et la Russie ; sa longueur est de 120 kil. — l !l" La dernière rivière qui marque la limite de la Norvège est le Jacobselv (28 kil.).
Bien que la Norvège renferme beaucoup moins de lacs que la Suède, elle en compte encore un nombre considérable ; ils couvrent une superficie de 7.600 kil. q.. etc’est la partie méridionale du pays qui contient le plus grand nombre de nappes d’eau ; la moitié de la superficie des lacs est contenue dans les districts de Smaalenene, d’Agersbuus, Hedemark, Christians, Buskerud, Jarlsberg, Laurvig, Bratsberg. Les lacs de Norvège sont, soit des lacs de plateaux, qui s’étendent à de hautes altitudes, soit des lacs de vallées, en général, très étroits et ne figurant souvent que des élargissements du cours d’eau qui les traverse. Parmi les lacs des plateaux, il y en a de très élevés ; celui de Djuvand, sur les flancs du Galdhoppig. est situé à 2.030 m. ; c’est le lac le plus élevé d’Europe ; ou peut citer aussi le Lejrvand (4.490 m. d’alt.). dans le massif du .hitunheim. Les lacs des vallées sont souvent très profonds : le Horningdalsvand, lac du district de Romsdal, a 57 kil. q. et une profondeur de 486 m. ; il n’est situé qu’à 46 m. d’alt., et son fond est situé à 42 !) m. au-dessousdu niveau de la mer, dontil n’est éloigné que d’une dizaine de kilomètres. Les principaux lacs de Norvège se trouvent dans la région du S.-E. Ce sont :’le Mjosen (393 kil. q.), à’ 120 m. d’alt.,
