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SAHEL — SAN)

pluies moindres pendant L’hivernage, mais l’eau souierraine y esl asseï abondante. Au N. de Nioro el d’un parallèle passant à peu près par cette ville, c’est la plaine à perte de vue, c’est le Sahara, et c’est aussi le Sali, ira à petite distance de la rive droite du Sénégal, jusqu’à la rive de l’Atlantique.

D’après le commandant de Lartigue, qui a gouverné le pays, la population sédentaire du Salie] , divisé en dois cercles, est de 250,000 liak, dont 120.000 pour le cercle de Nioro, 90.000 pour celui de Goumbou, 10.000 pour celui de Sokolo, ces (cois cercles rangés de l’O. à l’E. Et la population maure de la zone d’influence serait de 850.000 : en tout, 600.000 âmes. I.a capitale du premier cercle et de tout le Sahel, Nioro, est une ville de 6.000 âmes, dont I .(100 de population flottante, en un pays riche, si bien qu’il y a 40.000 personnes dans un rayon de lO à 12 kil. autour du chef-lieu. Ciouinhou lit à Archinard l’efl’et d’une ville de 10.000 à 12.000 .’unes, sur les bords d’un « véritable petit lac : en realité, c’est une agglomération de villages séparés les uns des autres par des espaces de plusieurs centaines de mètres, entoures chacun de leur tata (mur de défense) particulier ; l’ensemble ne donne que 6.500 bab. » (commandant de Lartigue) ; Sokolo compte 3.000 âmes.

Le cercle de Nioro fournit au budgel local 100.000 fr., celui de Goumbou "280.000, celui de’ Sokolo 140.00(1. Au total, 820.(100 fr. par an.

La population des trois cercles est faite de Saracolets, de Bamharas, de Peuls, de Tourouleurs, de Kassonkés, etc., tous hommes noirs ou mêlés de noirs, avec quelques Maures. Dans la région absolument, saharienne, il n’y a que des Maures : Maures de l’Adrar, Trarzas, Braknas, Douaichs, ïadjakants, Kountas de l’Ouest et de l’Est, Sidi-Mahmoud, Ouled-Mbarek, Ouled-Nacer, Mebsdoufs, Ouled-Mahmoud, Ouled-Daoud ou Allouons, Berabichs, Lakkla, Tanou/its : en tout, quinze grandes tribus <|ui commercent avec le Sénégal ou avec le Soudan ; plus une douzaine de petitestrihus. Ce commandant de Lartigue estime : les Maures de l’Adrar à 15.000 ; les Trarzas à 12.000 ; les Braknas aussi à 1 "2.000 ; les Douaichs à 58.000, et deux tribus ennemies, les Chrattits et les Abakaks, les Tadjakants, « qui viennent commercer chez nous par caravanes de 3.000 ou 4.000 chameaux », à 41.000 ; les Kountas à 5.000 ou 7.000 ; les Sidi-Mabmoud à près de 40.000 ; les Ouled-Mbarek à 7.500 ; les Ouled-Nacer, très remuants, très insolents et pillards, très détestés des autres Maures, à ■10.000 ; les Mehsdoufs à 60.000, dont 15.000 pour les Hammonats, tribu dissidente ; les Ouled-Mahmoud à 10.000 au moins ; il ne donne pas le nombre des Ouled-Daoud, devenus à peu près sédentaires, ni celui des Tanouzits ; les Berabichs sont près de 9.000, les Lakhla 10.01)0 à 12.000. Avec les petites tribus, il arrive aux 350.000 Maures « de la zone d’influence indiqués ci-dessus •>. Ce nombre indique, à n’en pas douter, que cette portion du Sahara occidental n’est pas sans valeur, au moins comme pays de pâture. Les Maures ne sont pas sans avoir quelque chose à démêler avec le fisc : ils paient à la France Je droit 1’ « oussourou», sorte de patente qui leur permet de commercer avec nos sédentaires, et le droit de pacage sur les chèvres et les moutons qui pâturent, au nombre de 500.000 à 600.000 dans les cercles de Nioro, Goumbou, Sokolo, sans préjudice d’environ 20.000 bu’ufs, 20.000 chameaux, 1.500 ânes, 500 chevaux qui ne paient pas. Le Sahel se développe dans son humble sphère. « On y fait des recherches pour trouver la gutta-percha, dit le commandant de Lai ligue ; elles semblent devoir réussir ; des essais d’envoi de bétail de boucherie en France ont été tentés, des centres commerciaux créés à Goumbou et à Sokolo ; des dépôts d’étalons organisés à Goumbou et à Nioro permettront d’améliorer l’espèce chevaline dans ce pays où il se fait un grand élevage. 0. Reclus. SAHEL(Oued). Fleuve d’Algérie (V.Constantine, t. XII, p. 592).

SAHÉLIEN (Géol.). Nom donné par Pomel à des couches marines du tertiaire d’Algérie qui paraissent constituer l’équivalent des couches pontiennes d’Europe et qui forment le passage du miocène au pliocène (V. Miocène). SAKET-M.uiet. Grandes ruines de la célèbre ville ancienne de Sravasti, dans la prov. d’Aoudh (Inde), près du fleuve Rapti. Sravasti datait de la période bouddhique el a été llnnssiiiile au n 1 ’ siècle.

SAHO ou SCHOHO. Peuple et langue de la branche (les llaiiiites en Abvssinie, au S.-O. de Massaoua. liliil.. : Hki.m i il, L) ;is Snhorolk, dans tEalcrrrichischa Monalschrift fur den Orient : Vienne, 1S77. — bu même. /lie Sa/io Sprache : Vienne, 1889.

SAHORRE. Com. du dép. des Pyrénées-Orientales, arr, de Prades, cant. d’Olette ; 593 bal». Tour féodale et vieux château restauré de Torren (ait., 044 ni.). SAHUGUET ii’Auauzit (Jean-Baptiste-Joseh), baron d’Espagnac, général français (V. Espagnac). SAHUNE. Com. <

dép. de la Drôme, arr. de Nyons, 

cant. de Rémuzat ; 550 bab.

SAHURS. Com. du dép. de la Seine-Inférieure, arr. de Rouen, cant. de Grand-Couronne ; 550 bab. SAHYADRI (Monts). Nom des Ghats occidentales (V. Inde, t. XX, p. 670).

SAI. Coin, du dép. de l’Orne, arr. et cant. d’Argentan ; 190 bab.

SAÏ (Zool.) (V. Sajou).

SAI, SAY. Ville du Soudan français, rattacher depuis 1899 au Dahomey, chef-lieu du cercle le plus septentrional de la colonie telle que l’a faite la dislocation du Soudan : à 750 kil. X. de PortO-Novo, la capitale du Dahomey, à 665 S.-E. de Tombouctou, à 000 eu suivant le Niger ; sous l.’l" V 12" latit. N. et 0° 18’ 10" longit. E. ; sur la rive droite du Niger, qui a ici 1.100 à 1.200 m. seulemenl de largeur, en un seul bras, contre sou habitude, mais que les crues annuelles font déborder au loin sur la plaine liasse. C’est moins une ville de quelques milliers d’âmes qu’un ensemble de hameaux, de huttes en roseaux, sur 2 kil. en suivant le fleuve et sur autant de profondeur ; des palmiers doiun l’ombragent. Son importance lui vient de ce qu’on y traverse assez commodément le Niger sur l’une des routes du Sokoto au Mossi, au Marina, à Tombouctou ; toutefois, le commerce y a peu d’activité ; mais la vallée de la grande rivière du Soudan y est de la plus heureuse fécondité. « Comme le dit le commandant Toutée (Dahomey, Niger, Touareg) : c’est, le pays le plus peuple, le plus animé, le plus riche, en un mot «pie j’aie rencontré depuis la cote... La vallée en amont de Say est une petite Egypte. La seule erreur que je puisse commettre, c’est de dire : petite ». Vue par Mungo Park (180(5), qui n’en a point l’apporté la description, s’étant noyé peu après dans les rapides du Niger ; par Barth en 1853 et IS"i ; par le colonel Monteil en 1801 : par la mission Decœur et Baud en 1895 : cette mission fit continuer par le roitelet de Sai le traité de protectorat déjà obtenu par Monteil ; l’occupation définitive par les Français date de 1897.

SAIAN ou SAYANSK (Monts) (V. Asie, t. IV, p. 99). SAID Ibn-Batrik, patriarche d’Alexandrie (V. Imchius).

SAID Pacha (Mohammed), vice-roi d’Egypte, quatrième fils de Méhémet-Ali , né en 1822 d’une Circassienne très intelligente, mort à Alexandrie le 18 janv. 1863. Elevé par un Français, Konig Bey, professeur au Caire, il entra à dix-huit ans dans le service de la marine. La mort de son neveu, U)bas Tacha, l’appela à régner le 13 juil. 1854. Il eut à réprimer dès le début quelques tentatives de révolte dirigées par le vieux Kiaya Elfy Dey, chef du parti rétrograde. San ! Pacha envoya un contingent de 10.000 boni, en Crimée, interdit l’introduction des esclaves (1854), libéra ceux qui restaient dans les chaînes (1856), abolit les monopoles, affranchit les fel-