Page:Grande Encyclopédie XXX.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

SOUMET - SOUPAPE

— 334 —

VOdê sur la guerre d’Espagne (Paris, 4824) et celle a P. -P. Riijuet, ne sont que de médiocres pièces de circonstances. Il dut surtout ses succès au théâtre, ou il lit paraître : Cléopdtre, tragédie (2 juil. -1824) après laquelle il fut élu à l’Académie française à la place d’Aignan ; Jeanne d’Arc (14 mars 4823) ; Pharamond, opéra (1825) ; Elisabeth de France (2 mai 1828), le même sujet que Don Carlos, de Schiller ; Une Tête de Néron (28 déc 182 !)), avec Belmontet ; Norma, tragédie (6 avr. 1831). Rallié à la monarchie de Juillet, il fut nommé par elle bibliothécaire à Compiègne. Depuis longtemps il travaillait à deux grands poèmes, l’un religieux et philosophique, la Divine Epopée, dont le sujet était le rachat de l’Enfer par le Christ et qui parut en 1840 (Paris, 2 vol. in-8) ; l’autre héroïque et national, Jeanne d’Arc, qui parut seulement après sa mort (Paris, 1845), et qui a de très belles parties. On a encore de lui : le Siège de Corinthe, opéra (1826) ; Jeanne Grey, tragédie, 184 4) ; le Gladiateur et le Chêne du roi (24 avr. 1841) ; ces trois pièces en collaboration avec sa fille. Eug. Asse.

Bibl. : Vitet, Discours de réception, 1845. — Leievre-Deumier, étude en tête du poème de Jeanne d’Arc. — Sainte-Beuve, Lundis, III, 301. — D. Voisin-Laver-NiÈR. E, Eloge ; Paris, 1846, in-8. — Th. Gautier, Revue des Deux Mondes, 1" avr. 1841.

SOUMET (Gabrielle), femme de lettres française (V. Altenheim).

SOUMISSION (Dr. adm.) (V. Adjudication et Travaux publics).

S0UM0NT. Corn, du dép. de l’Hérault, arr. et cant. de Lodève ; 255 hab.

SOU MONT-Saini -Quentin. Coin, du dép. du Calvados, arr. et cant. (N.) de Falaise ; 262 hab. S0UM0UL0U. Corn, du dép. des Basses-Pyrénées, arr. de Pau, cant. de Pontacq ; 612 hab.

S0UMS0U (Ile) (V. Kouriles).

SOU M Y. Ville de Russie, gouv. de Kharkov, sur le Psiol ; 22.764 hab. en 1893. 9 églises ; fabrication de sucre. C’est un grand marché de l’Ukraine (chevaux, grains, sucre) fondé au xvn c siècle à la place de la ville plus ancienne de Lipenski.

SOUNDANAIS (Ethnogr.) (V. JAVA,t, XXI, p. 69). SOUNGARI.RivièredeMandchourie.affl.dr. del’Amour, long de 1.500 kil., dont 1.180 navigables. Descendue du Chan-Alin au N. de la Corée, elle coule vers le N.-O., passe à Kirin, absorbe la Nonni (g.), grande rivière venue du N.-O. en sens contraire et qui arrose Tsitsikhar ; la Soungari tourne alors au N.-E., reçoit à Sansing la Houika et finit à Mikhaïlo-Semenovsk. SOUNG-PAN. Ville de Chine, ch.-l. d’un district septentrional du N.-O. du Ssé-tchouen, à près de 3.000 m. d’alt. Population musulmane qui commerce avec les Sifan des montagnes duN. Entrepôt du commerce entre la Chine et le Tibet septentrional ; lieu de passage des pèlerins de Chine et de Mongolie, par Lhassa ; nombreux couvents bouddhistes autour de la ville.

SOUNG-PAN tcim-li-tin. Villede Chine, prov. du Ssetchouen, ch.-l. d’un district militaire, au pied de lachaine Cha-ha-pao, sur la rive dr. du Min-kiang (affl. g. du Yang-tse-kiang), dans une vallée étroite entre des montagnes à 3.000 m. d’alt. Centre administratif septentrional de la province, cette ville est habitée par des mahométans ; c’est un centre commercial important, entrepôt du thé pour le Tibet ; de nombreux couvents bouddhistes entourent la ville, qui est sur le passage des pèlerins de Chine, Mongolie et Tibet vers Lhassa. — A 20 kil. N.-E., la montagne Sioueï-chan, célèbre pour ses admirables paysages.

SOUNION. Cap de Grèce (V. Sunium).

SOUPAPE. On désigne sous le nom de soupapes des appareils obturateurs qui servent à intercepter le passage des lluides, liquides ou gaz dans des conduits et qui fonctionnent librement, laissant libre ce passage, sous l’action du fluide lui-même, dès que la pression de ce dernier dans le récipient qui le renferme devient dangereuse. Il se distingue des clapets (V. ce mot), organes obturateurs établis dans le même but, par leur mouvement propre : les clapets étant généralement munis d’une articulation et ayant, par suite, un mouvement angulaire, tandis que les soupapes sont guidées et se déplacent parallèlement à elles-mêmes. Les soupapes ont leurs applications les plus nombreuses dans les chaudières à vapeur (V. ce mot), où elles sont établies dans le bat de prévenir les accidents résultant des explosions que peut entraîner une pression anormale de la vapeur. C’est en vertu de ce rôle qu’elles sont destinées à jouer qu’on les dénomme soupapes de sûreté.

Les règlements administratifs relatifs aux générateurs de vapeur spécifient que chaque chaudière doit être munie de deux soupapes de sûreté, réglées pour s’ouvrir dès que la pression de la vapeur atteint la limite fixée par le timbre posé par l’administration. De plus, les soupapes doivent présenter une section sufiisante pour que toute la vapeur formée à ce moment puisse s’échapper sans que la pression limitée soit dépassée. La levée de la soupape est réglée par un poids ou un ressort, chargé d’équilibrer la pression totale exercée par la vapeur contre la soupape.

La formule administrative employée pour le calcul des diamètres des soupapes est la suivante : 1)

16 v„-

0,412

dans laquelle. D représente le diamètre de l’orifice en centimètres ; n, la pression absolue en atmosphères ; S, la surface de chauffe de la chaudière en mètres carrés. Une soupape de sûreté se compose d’une colonne en fonte rivée ou boulonnée à la chaudière (fig. 1) et sur laquelle s’assemble. Fig. 1. — Soupape à levier.

à l’aide d’une bride boulonnée, le chapeau qui porte la soupape. Cette soupape est en bronze et porte trois ailettes servant de guide. Sa tête porte une excavation conique dans laquelle s’engage un pointeau qui. par son autre extrémité, conique aussi, s’engage dans une cavité semblable pratiquée dans le levier articulé qui maintient la soupape sur son siège. Pour diminuer la composante horizontale du mouvement de rotation on place souvent l’axe de rotation du levier au niveau même de l’extrémité supérieure du pointeau. Pour éviter que. sous l’effet d’un brusque excès de pression, la soupape ne sorte de son siège, le levier est guidé dans une chape fermée disposée ainsi que l’indique la figure. La soupape est maintenue en place à l’aide d’un poids placé sur le levier. Ce poids est très facile à calculer étant donné son emplacement par rapport à l’axe de la soupape et au point d’articulation du levier.

Quand on a affaire à des chaudières à faible pression où il n’y a pas intérêt à réduire le poids dans le rapport inverse des bras du levier, comme ofl le fait dans la soupape que nous venons de décrire, on peut employer la soupape à poids direct (fig. 2). dont le fonctionnement se nmiprend aisément à l’inspection seule de la figure.