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STANLEY — STANTON

— m

de. l’espagnol, de l’italien, etc., que Brydges a réunies, en partie, en 2 volumes (1814-45). Stanley s’éprit ensuite de philosophie, et il donna : The History of Philosophy (1655-62, 4 vol.), qui consiste en biographies des philosophes grecs, et où l’on trouve une étude très fouillée du stoïcisme. Ce grand travail a joui longtemps d’une autorité incontestée. Citons encore de Stanley une belle édition d’Eschyle (1663, in-fol.), qui aété revue parS. Butler (1809-16, 4 vol.), et qui est encore une des meilleures qui existent. R. S.

STANLEY (Arthur Penrhyn), théologien anglais, né à Alderley le 13 déc. 1815, mort à Westminster le 18 juil. 1881. Très précoce, il fit des études extrêmement brillantes, fut ordonné en 1 839, et, grand amateur de voyages, visita en 1840 la Suisse, l’Italie, la Grèce, la Sicile et, tous les ans, parcourut quelque partie du monde, poussant jusqu’en Asie et en Afrique. D’esprit large et tolérant, il souffrit beaucoup des querelles religieuses du temps et se réfugia dans le travail. Il donna une belle Life and Correspondance of D r Anold (1844) ; Sinai and Palestine (1856) , des traités de théologie, des sermons, etc. En 1856, il devint professeur d’histoire ecclésiastique à Oxford, et publia ensuite ses cours qui eurent une grande influence sur les jeunes gens qui les suivirent. Après avoir accompagné le prince de Galles dans un voyage en Orient (1862), Stanley épousa en 1863 lady Augusta Bruce, et devint en 1 864 doyen de Westminster. Il y joua le plus grand rôle et s’attacha à maintenir les liens entre l’Eglise et l’Etat. On trouvera le reflet de ses idées dans ses Essays chiefly on questions ofChurch and State (1870). Citons encore ses Memorials of Westminster Abbey (1868). R. S. Bibl. : Prothero, Life and Correspondence of Dean Stanley, 1893. — Du même, Lelters and verses of Dean Stanley, 1895. — Bradley, Recollections of Arthur Penrhyn Stanley, 1883.

STANLEY (Sir Henry Mobton), voyageur anglais, né près de Denbigh (comté de Galles) le 28 janv. 1841. Fils d’un fermier, John Rowland, il fit ses premières études dans la maison des pauvres de Saint-Asaph. A quinze ans, il partit pour la Nouvelle-Orléans sur un navire où on l’employait au service des cabines. Adopté par un marchand du nom de Stanley, il s’engagea au début de la guerre de sécession dans l’armée confédérée, puis passa dans la marine fédérale. A la paix, il se fit reporter d’un journal en Turquie. Le New York Herald le choisit comme correspondant à la suite de l’armée anglaise en Abyssinie (1867), puis en Espagne, et l’envoya en 1870 à la recherche de Livingstone dont on n’avait reçu aucune nouvelle depuis deux années. Stanley, parti de Bombay, parvint à Zanzibar en janv. 1871, et le 10 nov. découvrit Livingstone à Ujiji, sur le Tanganyka. Il le ravitailla et jusqu’en 1872 coopéra à l’exploration du Tanganyka. Revenu en Angleterre en juil. 1872, Stanley reçut un accueil enthousiaste et la grande médaille de ia Société de géographie. Le New York Herald et le Daily Telegraph lui confièrent en 1874 la direction d’une expédition au centre de l’Afrique. Stanley, à la tète de 300 hommes, explora la région du lac Victoria-Nyanza, puis l’Albert-Nyanza et découvrit qu’il n’avait aucune communication avec le Tanganyka, puis que le grand cours d’eau découvert par Livingstone, et qu’il croyait être le Nil, était en réalité le Congo. Il mit plusieurs mois à descendre en canot le fleuve, au milieu de difficultés inouïes et atteignit Saint-Paul de Loanda, puis Zanzibar et revint en Angleterre en 1878. Stanley entreprit une nouvelle expédition en Afrique en 1 879 pour le compte de la Belgique : elle avait un but purement économique, le développement du commerce sur le Haut Congo. Stanley y réussit admirablement et établit une ligne de comptoirs sur le Congo, depuis son embouchure jusqu’à Stanley Pool. C’est à la suite de cette expédition que fut fondé l’État libre du Congo. Stanley, en 1887, tut envoyé par l’Angleterre au secours d’Emin Pacha (V. Schnitzi. f.r). Il conduisit une véritable armée de 700 hommes qui finit par ramener le gouverneur de l’Afrique équatoriale, mais après avoir livré combats après combats et avoir versé des flots de sang. Au point de vue géographique, Stanley avait découvert une forêt immense dans le Haut-Congo, une montagne très élevée sur leNyanza, qui fut nommée Ruwenzori, le fleuve Arouhimi, les sources du Nil Blanc (lac Albert-Edward-Nyanza). Stanley, après être resté au Caire jusqu’au printemps de 1890, reçut en Angleterre une série d’ovations. Le 12 juil., il épousait à Westminster une artiste très connue, Miss Dorothy Tennant, et depuis il jouit de sa gloire, entreprenant à travers les Etats-Unis et l’Angleterre une suite de conférences fructueuses, relatives à ses découvertes. Il a écrit : Hoiv i found Livingstone (1872) ; Throuyh the dark Continent (1878) ; The Congo and the founding ofits free State (-1885) : In darkest Africa (1890, 2 vol.) ; My dark companions and their strange stories (1893) ; Ihrough South Africa (1898). R. S.

Bibl. : G. Valbert, M. Savorgnan de Brazza et M. Stanley, dans Revue des Deux Mondes, 1883, t. Ll V. — Les Découvertes de Stanley et l’Avenir de l’Afrique, dans Revue britannique, 1878, II. — Chaillé-Long-Bey, Stanley et Emin Pacha, dans Nouvelle Revue, 1887, II. — Kirchhoff, Was uns Stanley aws Afrika heimbrachte, dans Deutsche Revue, 1879, III. — G. Nachtigal, Die Afrihaforschung und Henry Stanley’s Zug durch den Schuarzen Continent, dans Deutsche Rundschau, 1879, XXI. — Jacottet, le Voyage de Stanley, dans Bibliothèque universelle, 1898, III. — Kelty, What Stanley has done for the map of Africa, dans Conlemporary Review, 1890, LVII. —

— De Vogué, les Indes Noires, le Voyage de Stanley, dans Revue des Deux Mondes, 1890, III. — Rowlands, H. Stanley, record of his life ; Londres. 1872. — Volz, Stanley’s Reise ; Leipzig, 1885. — A. Sinval, les Voyageurs modernes, H. -M. Stanley ; Paris, 1881, in-8. — A. Burdo, Stanley, sa vie, ses aventures et ses voyages ; Paris, 1888, in-12. — P. Bory, les Explorateurs de l’Afrique ; Paris, 1889, in-4. — Kerfyser.H. Stanley, origine et débuts, etc. ; Paris, 1890, in-12. — Alexis, Stanley l’Africain ; Paris, 1S90, in-8.

STAN NIQUE (Acide) (Chiro.) (V. Etain),

STANNUM des anciens. Le mot stannum, que l’on traduit d’ordinaire par étain, avait un sens plus compréhensif, aussi bien que le mot ces, traduit par cuivre, et le mot plumbum, traduit par plomb, ou leurs équivalents grecs xasahepoç, xaXxdç, aîÔ7]po ;. D’après Pline, stannu m signifie un alliage de plomb et d’argent. Ce mot a été appliqué à tout alliage métallique blanc et brillant, intermédiaire par son apparence entre les métaux précédents. M. Bf.rthf.lot. STAN0V0Ï ou YABL0N0I (Monts) (V. Asie, t. IV, p. 99, et Sibérie, t. XXIX, p. 1158).

STANSFELD (James), homme politique anglais, né à Halifax en 1820, mort le 17 févr. 1898. Inscrit au barreau de Londres en 1840, il devint membre de la Chambre des communes en 1859. Libéral avancé, il fut lord de l’Amirauté en 1863, et dut démissionner à cause de sa liaison avecMazzini. En 1866, il faisait partie du cabinet Russell comme sous-secrétaire d’Etat ; en 1868 du cabinet Gladstone comme lord de la Trésorerie. En 1871, il fut président du bureau de l’intérieur. Partisan décidé du Homerule, Stansfeld succéda à Chamberlain, à la tète du ministère de l’intérieur en 1886. Il était bien connu comme un des principaux avocats du féminisme et surtout du droit de suffrage pour les femmes. R. S. STANTON (Edwin-M.), homme d’Etat américain, né à Stettbenville (Ohio) le 19 déc. 1814, mort le 23 déc. 1869. Avocat renommé, il devint en 1860 attorney gênerai. Lincoln le choisit en 1862 pour ministre de la guerre. Dans ce poste, il réalisa d’importantes améliorations, réforma l’administration militaire, et il prépara par ses mesures énergiques le succès des fédéraux. Odieux aux généraux à qui il déplaisait d’être régis par un avocat, Stanton eut maille à partir avec Sherman notamment. Le président Johnson le suspendit de ses fonctions en 1867, le Sénat le voulut rétablir et entama un procès contre le président qui fut acquitté à la majorité d’une voix. Stanton démissionna alors (1868), se retira dans la vie privée et devint, grâce à Grant, à l’élection duquel il prit une part prépondérante, juge à la cour suprême des Etats-Unis. R. S.