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STORY — STOURbZA

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Il a produit de grands marbres imitant laborieusement le style classique (Cléopdtre, Sappho, Judith, Médée, Sibylle, Moïse, Saùl ; monument national à Philadelphie) et écrit de nombreux ouvrages en vers : Poems (4847 et 4885, 2 vol.) ; A Roman lawyer in Jérusalem (1870), apologie de Judas ; Tragedy of New (1875) ; Ginevra da Siena (4866) ; He and she (4883) ; et en prose : Roba di Roma (4862 et 4867, 2 vol.) ; Graffiti d’Halia (4869), etc.

STOSCH (Philipp, baron de), collectionneur allemand, né à Custrin le 22 mars 4694, mort à Florence le 7 nov. 4757. Agent anglais à Rome et à Florence. Sa collection d’estampes est à la Bibliothèque impériale de Vienne ; celle des pierres gravées (cataloguée par Winckelmann, 4760) et médailles fut acquise, en 4770, par Frédéric II, sauf les gemmes étrusques vendues à Naples. Bibl. : Justi, Briefe des Barons Ph. von Stosch ; Marbourg, 1872.

STOSCH (Albrecht), homme d’Etat allemand, né à Coblentz le 20 avr. 4848, mort à OEstrich le 29 févr. 4896. Elevé au corps des cadets, intendant général de l’armée allemande en 4870-74, puis chef d’état-major du corps d’occupation (1874). Chef de l’amirauté allemande (du 4 er janv. 4872 au 20 mai 4893), il déploya dans ce poste une grande activité, créant des instituts scientifiques, des chantiers de construction, développant la flotte. ST0SS. Hameau du cant. d’Appenzell en Suisse. Champ de bataille où, le 47 juin 4405, les paysans battirent le duc Frédéric d’Autriche.

STOSS (Veit, dit encore Feyt Stwoss, ou Fyt Stuoss), sculpteur allemand, né à Nuremberg, où sa famille était fixée depuis le commencement du xv e siècle, entre 1440 et 4450, mort à Nuremberg en 4533. En 4477, il renonça à son droit de bourgeoisie pour se rendre à Cracovie, sans doute à la suite d’une affaire où il fut condamné pour faux. Une des premières œuvres qu’on puisse lui attribuer en toute certitude est le maître-autel de l’église Notre-Dame, à Cracovie, où l’on voit six scènes de la Vie de Marie, puis sa Mort, composition dramatique et animée, et son Assomption. Toutes ces sculptures sont sur bois. Au contraire, le tombeau du roi Casimir IV, dans la cathédrale, est en marbre rouge ; il est surmonté d’un baldaquin gothique porté par 8 colonnes ouvragées. Stoss, doué d’une grande facilité de travail, a laissé de nombreuses œuvres en Pologne, en Bohême et en Hongrie. Revenu à Nuremberg en 4496, il trouva une admirable activité artistique régnant dans la ville : la sculpture était alors représentée par des maîtres comme Adam Kraft et Peter Vischer. Il rivalisa d’ardeur avec eux. C’est de cette période que date son Couronnement de la Vierge, au musée Germanique, œuvre charmante et de la plus délicate inspiration. Son œuvre la plus parfaite est sans doute la Salutation angélique, dans le chœur de l’église Saint-Laurent. Les autres églises de Nuremberg renferment aussi quelques œuvres de Stoss : à Saint-Jean, la Vierge entre Jean le Baptiste et Jean l’Evangéliste ; à Saint-Sebald, une Crucifixion, etc. Il faut encore citer, au musée Germanique, une Vierge provenant vraisemblablement d’un groupe de la Passion, et qui est admirable par l’expression de tendresse et de douleur que l’artiste a su lui donner. J. Bainville. Bibl. : Baader, Beitrsege zur Kunstgeschichte Niirnbergs, 1860-1862. — Fœrster. Das Grabmal Casimir’s IV, dans Denkmale deutscher Kunst, 1860. VI. — Bergau, Der Bildschnitzer Veit Stoss ; Leipzig, 1877. — Rée, Die Madonna von V. Stoss, dans MUteilurigen des germanischen Muséums, 1892.

STO U D 1 N . Couvent de Constantinople, tonde au v e siècle par le patrice Stoudios, sous le vocable de Saint-Jean-Baptiste. H fut un des plus célèbres monastères de la capitale, tant par l’austérité de sa règle, qui servit de modèle à beaucoup d’autres établissements monastiques du monde byzantin, que par le grand rôle que ces moines jouèrent dans l’histoire politique, religieuse et littéraire de l’Empire. Son plus célèbre hégoumène fut Théodore de Stoudion, qui lutta énergiquement au ix c ’ siècle contre les empereurs iconoclastes. Le monastère ne mérite pas moins d’attention par l’école calligraphique qui s’y forma, l’enseignement qui y était donné et la place que ses moines occupent dans l’histoire de l’hyménographie grecque. L’église du couvent de Stoudion existe encore, c’est aujourd’hui la mosquée dite Incrakhos Djame. Ch. Diehl. Bibl. : E. Marin, De Studio cœnobio Constantinopolitano ; Paris, 1897.

ST0UGHTON (Elixir de). Cette préparation dite élixir stomachique, teinture d’absinthe composée, se prépare par macération, pendant dix jours, dans de l’alcool à 60° d’absinthe, chama-drys, gentiane, écorces d’oranges, rhubarbe, aloès, cascarille. Stomachique à la dose de 5 à 20 gr. STO U PAS, architecte indien (V. Inde, t. XX, p. 705- 706).

ST0UR (Grande). Rivière de Grande-Bretagne (V. ce mot, t. XIX, p. 456).

STOURBRIDGE. Ville d’Angleterre, comté de Worcester ; 9.386 hab. Verre, céramique, briques réfractaires. STOURDZA. Nom de familles de princes et boïars roumains, dont les origines remontent au xv e siècle. STOURDZA (Ionitza-Al), prince moldave ; descendant d’une famille de petite noblesse, il avait été, sous les derniers princes-drogmans, le chef du parti national. Nommé prince en 4 824 par le sultan, sur les cinq candidats présentés par les boïars moldaves, il prit une série de mesures plutôt civilisatrices que libérales (fixa les appointements des fonctionnaires, les revenus des villes ; augmenta les dépenses pour le pavage des rues, pour les fontaines, la charité publique ; organisa le département des aHaires étrangères pour la connaissance des procès des sujets étrangers ; tacha de donner une solution très large à la question juive, etc.), mais, outre les difficultés financières (il en était réduit à emprunter des sommes ridicules, 450 lei pour deux ans !), il eut à lutter contre l’opposition des grands boïars russophiles, voire même républicains, et contre les menées du consul russe. Le prince renforce le parti constitutionnel en augmentant le nombre des grands nobles, mais, très énergique pendant l’hostilité russo-turque quand les grands boïars avaient quitté le pays, il doit capituler en 4825 quand, à la suite de l’accord des deux puissances, les émigrés rentrent : l’anafora de 4877 leur accorde des privilèges exorbitants, et l’année suivante la Russie, en faisant abolir le firman de 4826, imposa au prince de rendre aux moines grecs les propriétés confisquées et des comptes des dépenses pour l’année 4827. Le prince eut néanmoins un droit de contrôle sur l’administration des biens ecclésiastiques dédiés et réussit à faire porter de 5.000 à 25.000 la part que les moines grecs devaient verser pour la caisse des écoles, il en profita pour ouvrir, avec le concours et sous la direction du nouvel éphore G. Asaki, le gymnase de Trei-Ierarchi le 4 er janv. 4808. L’invasion russe (7 mai 4828) arrêta là son règne.

STOURDZA (Alexandre), né le 29 nov. 4794, mort à Mansyr (Ressarabie) le 25 juin 4854, littérateur et diplomate, dont le père passa en 4792 au service de la Russie. A mentionner parmi ses travaux : Coup d’œil sur les universités de l’Allemagne (Aachen, 4848) ; la Grèce en J821) ; (Leipzig, 4822) ; Œuvres posthumes religieuses, historiques, philosophiques et littéraires (Paris, 4858-64,5 vol.).

STOURDZA (Michel), prince en Moldavie, né en 1795, mort à Paris le 8 mai 4889. Fils du grand logothète Grégoire Stourdza, il occupa, avant 4824, plusieurs fonctions sous Callimaki et Soutzo et entra, en 1820, dans l’éphorat des écoles. Sous le prince Ionitza Stourdza, il fut le chef, toujours conséquent, de l’opposition russophile, aristocratique et réactionnaire. Agent des consuls russes, il fut nommé par de Kisselef membre de la commission pour la rédaction du Règlement organique, ensuite, en 1830. membre de la commission qui présenta ledit Règlement à Saint-Pétersbourg et, enfin, en 4834, prince de Moldavie.