Il y a des gens qui fe croient fî fins , qu*îls
ne fuppofent pas qu’on peut démêler leurs menées
j mais on voit tout , on fuit tous leurs mouv
^mens.
Par exemple, MM. de Lameth, d^Aguiiron, de Noailles ^ croient-ils qu’on ignore le nombre de fois qu’ils font fortis de l’affemblée du 12 mai , pour aller haranguer le peuple afTemblë fur là terrafle des Tuileries ? Croient-ils qu’on n’a pas entendu ce mot de M. Alexandre de Laméth : Jl faut faire arriver k Pillai s- royal} Ce mot du marquis de Saint-Huruge au Palais royal, à midi & demi précis ; M, Barnavz nous fait dire que la nation efl en péril ly M. Charles de Lâmcth demande du fecours ; il faut marcher.
Croient-ils qu’on n’a pas fu qui avoit indiqué Farbre où il failoit pendre M. de Mirabeau ? Croient-ils qu’on n’a pas ouï M. Charles de Laméth dire fort haut en pleine affemblée, à’^ M. de Mirabeau : Votre conduite fait un mauvais effet dans le peuple’, & M. de Mirabeau lui répondre : Je ne crains pas les cris de la t&rraffe des Feuillansl & M. de Lameth de fe taire. Croient-ils que l’oa ignore que des femmes avoient des cordes dans leurs poches, qu’elles les on : montrées, qu’on n’a pas vu les liftes des